Odyskin lutte contre les UV de manière naturelle

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La jeune gamme belge de produits solaires Odyskin séduit déjà le marché européen avec des produits écologiques aussi efficaces qu’agréables.

On le sait: le soleil est l’une des principales sources du vieillissement prématuré et du cancer de la peau. Si vous ne devez utiliser qu’un soin quand le soleil donne, c’est bien une crème solaire avec un SPF d’au moins 30, voire 50. Le hic, pour les consommateurs, de plus en plus soucieux et de leur santé et de l’environnement: trouver “la” crème solaire qui les protège tout en étant dépourvue de produits potentiellement toxiques (comme les parabènes, perturbateurs endocriniens, ou les benzophénones, qui peuvent provoquer des dérèglements hormonaux) et confectionnée dans le plus grand respect de la planète. C’est bien résolue à résoudre ce casse-tête que Stéphanie Brassine, maman de trois jeunes enfants, a imaginé Odyskin.

“L’idée est venue à la naissance de mon fils aîné, il y a cinq ans. Je me suis rendu compte qu’il existait alors peu de ‘bons’ produits solaires naturels ; beaucoup étaient trop gras, peu agréables à appliquer, tachaient les vêtements… J’ai testé des produits australiens et américains, plus développés que chez nous, et m’en suis inspirée pour créer une gamme européenne.

Coûteuse R&D

Formée au management, la jeune femme, qui a travaillé au sein de plusieurs grandes sociétés en Belgique et à l’étranger, ne possède alors aucune connaissance en cosmétologie. “J’ai donc travaillé avec un laboratoire français spécialisé ; j’avais un cahier des charges ultra-précis et il nous a fallu près de trois ans de recherche et développement avant d’obtenir le résultat que je souhaitais. Cela a été compliqué, d’autant plus que le domaine est strictement réglementé. Une large part des investissements – près de 150.000 euros en fonds propres – a d’ailleurs été dédiée à la R&D, mais aussi aux nombreux contrôles, tests et certifications. Rien que développer une formule – et j’en ai fait faire six! – coûte environ 15.000 euros. Le reste est passé dans le packaging, le branding, etc.”

70% de ventes hors Belgique

Lancé en été 2022, Odyskin propose trois produits spécifiques: deux crèmes solaires, SPF 30 et SPF 50, dans des tubes en aluminium (plus facile à recycler que le plastique), et une lotion après-soleil, dans un bocal en verre.

Parmi les raisons du succès d’Odyskin: l’unicité et le prix, très abordable pour une gamme solaire et naturelle (le flacon de 75 ml SPF 50 est à 22,90 euros). “L’offre de cosmétiques naturels est vaste, sauf dans le domaine solaire, précisément parce que les produits sont complexes à mettre au point.” Ils sont aussi saisonniers. “Cela implique une seule production annuelle, actuellement de 10.000 exemplaires. J’ai la chance d’avoir rapidement trouvé des points de vente un peu partout en Europe, notamment en participant à des salons spécialisés. Ce qui implique une sacrée logistique en termes d’envois, de frais de douane, etc. Mais c’est payant: je fais 70% de mon chiffre d’affaires grâce aux ventes hors de la Belgique.”

Et demain? “La société est rentable, même si je ne me verse pas encore de salaire. J’aimerais engager du personnel et développer de nouveaux produits, dont un stick pour les lèvres et une crème de jour avec SPF à utiliser toute l’année.”

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