Maya : un agent IA pour les voyages

Benjamin Manzi et Joris Van Herp, fondateurs de Maya. © PG

Lancé fin 2023, Maya est un logiciel d’intelligence artificielle destiné aux agences de voyage. Cet agent IA permet une interaction permanente et très avancée avec les clients et augmente la conversion.

Quand une partie du management de Lighthouse, la licorne belge spécialisée dans les services qui favorisent les réservations dans les hôtels et autres hébergements, investit dans une jeune pousse belge, c’est qu’elle doit être très prometteuse. En février, Matthias Geeroms, cofondateur de Lighthouse accompagné de ses collègues Ivo Minjauw (CPO), Peter De Moor (DRH) et Vincent Goemaere (Senior VP) ont rejoint des personnalités belges influentes de la tech comme Thierry Collard, Toon Coppens et Stan De Pauw pour conclure une levée de fonds d’un million d’euros pour Maya, une start-up fondée fin 2023 par Joris Van Herp et Benjamin Manzi.

La jeune pousse anversoise s’est spécialisée dans les agents IA. Contrairement aux chatbots ou autres assistants IA, ces agents sont capables d’apprendre et d’exécuter des tâches précises de façon autonome et proactive. Maya est un agent IA entièrement dédié aux professionnels du voyage. Ce logiciel remplit deux fonctions distinctes.

“Il s’agit d’abord d’une aide à la conversion et à la vente, explique Benjamin Manzi. Instantané, hyper-personnalisé et disponible 24/7, Maya interagit avec les visiteurs des sites et aide les agences et tour-opérateurs à recommander et vendre le voyage idéal. Parallèlement, elle offre du support à ces mêmes agences en supprimant le temps d’attente. Par exemple, à toutes les heures du jour et de la nuit, Maya vous donnera, par exemple, les informations administratives liées à votre voyage : passeport, etc. Mais Maya, c’est aussi un outil interne qui intervient pour soulager le travail des agences: aide à l’écriture d’e-mails, préparation des itinéraires, etc. Maya ne remplace pas l’humain mais le soutient.”

Vingt pour cent de ventes supplémentaires

Dans la partie visible, Maya est proposé comme un produit blanc personnalisé suivant l’environnement du client et ses besoins. Maya fonctionne aussi sur WhatsApp, Facebook ou Instagram. Au bout d’une bonne année d’existence, la start-up a déjà convaincu de solides acteurs belges comme Neckermann, Joker, Travelbase ou Odysseus. Il serait question d’une augmentation des ventes et des conversions jusqu’à 20%.

“Maya est plutôt destiné aux agences ou groupes d’au moins 10 employés, confie Joris Van Herp. Nous visons plus spécifiquement des entreprises de 50 personnes ou plus. Le logiciel est tarifé comme un Saas (Software as a service, ndlr) sur base mensuelle. Le prix dépend des options choisies et du niveau d’activités.”

La levée de fonds a, entre autres, pour but d’internationaliser Maya qui dispose déjà d’un petit portefeuille de clients étrangers. L’agent belge n’a, en effet, à ce jour, aucune véritable concurrence puisque les chatbots utilisés dans le secteur des voyages ou ceux liés à l’e-commerce ne sont guère efficaces. Maya est le seul agent IA actuellement développé spécifiquement pour le voyage. La demande est donc forte, entre autres, aux États-Unis ou dans les Émirats où le tourisme connaît un formidable boom. Évidemment, avoir dans son actionnariat des membres influents de Lighthouse qui ont travaillé dans le même secteur, avec la réussite que l’on connaît, est un atout indéniable.

1 million d’euros – La levée de fonds récemment clôturée auprès d’entrepreneurs belges dont une partie des dirigeants de Lighthouse.

L’intelligence artificielle est présente dans la plupart des secteurs, ou presque, avec ses partisans et ses détracteurs, mais quel est son impact?

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