La start-up APEO va déposer un dossier d’homologation cette année pour son bioherbicide
La start-up APEO, spin-off de Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège), prévoit de déposer “cette année” un dossier d’homologation pour son bioherbicide à base d’huiles essentielles, solution de rechange au glyphosate, a-t-on appris samedi dans le cadre de la Foire agricole de Libramont.
On avance bien, on a fait tous les essais importants pour constituer le dossier d’homologation. Il s’agit de prouver que le bioherbicide n’est pas toxique ni pour l’environnement ni pour la santé humaine“, explique Haïssam Jijakli, co-fondateur d’APEO et professeur à Gembloux Agro-Bio Tech, ajoutant que la solution mise au point par la société wallonne “est très vite biodégradée”. “Il n’y a plus de résidus en deux, trois jours.”
Une fois le dossier d’homologation rentré, APEO devra encore prendre son mal en patience puisque la procédure prend plusieurs années. “Nous envisageons une commercialisation dans le courant 2026 aux États-Unis et 2027 en Europe”, poursuit Haïssam Jijakli.
Le premier bioherbicide d’APEO, qui a nécessité 10 années de recherche dont cinq années en conditions réelles, sera destiné au marché des particuliers. Mais la société wallonne travaille déjà à l’élaboration d’autres formulations, plus concentrées, pour le secteur agricole. Dans ce cas, la commercialisation pourrait survenir à la fin de la décennie (2028-2029). APEO emploie désormais huit personnes. La spin-off, créée début 2021, a bénéficié d’un financement de bailleurs de fonds privés, à hauteur de 3,7 millions d’euros, et de la Wallonie, pour 2,4 millions d’euros.
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