La fintech bruxelloise Recovr lève un million d’euros après avoir fait gagner un milliard à ses clients
En pleine croissance, la start-up belge spécialisée dans le suivi digitalisé des impayés vient de lever un bon million d’euros pour soutenir son expansion sur le marché français. “Cette année, Recovr a permis à ses clients de récupérer plus d’un milliard d’euros”, avance fièrement son jeune patron Alessandro Drappa.
Alors que les levées de fonds sont devenues plus compliquées pour les start-ups, la fintech bruxelloise Recovr a réussi à lever 1,1 million d’euros auprès d’une série d’investisseurs privés et publics. Parmi ces derniers figurent Finance&Invest Brussels, le réseau BeAngels, ainsi que plusieurs investisseurs privés (belges et français), dont Alessandro Mazzocchetti, le directeur financier d’Odoo, qui va faire son entrée au board de Recovr.
La France en ligne de mire
Les moyens récoltés doivent permettre à la jeune pousse spécialisée dans le suivi digitalisé des impayés de consolider sa croissance en France, un marché-clé pour elle. “Nous progressons de manière assez naturelle, mais notre objectif n’est pas d’être grand uniquement en Belgique, commente Alessandro Drappa, CEO et co-fondateur de Recovr. Lever des fonds était un choix stratégique. Notre ambition est de devenir un leader européen dans le domaine des solutions visant à digitaliser la gestion des factures, ce qui passe par une expansion sur le marché français. La concurrence y est plutôt limitée mais la taille du marché des PME est beaucoup plus grande. Nos produits et notre stratégie de distribution ne doivent pas être radicalement adaptés au marché français.”
Suivi des impayés
Totalisant une quinzaine de collaborateurs, Recovr compte désormais plus de 1.000 utilisateurs dans plusieurs centaines de PME et grandes entreprises, en Belgique, au Luxembourg et en France. Depuis sa dernière levée de fonds, la jeune pousse basée à Saint-Gilles a multiplié ses revenus par huit, en partie grâce à un repositionnement stratégique vers des plus grandes entreprises. Combinant automatisation, simplicité d’utilisation et connectivité avec divers partenaires comme les avocats ou les huissiers, sa solution permet de digitaliser le suivi et le recouvrement des factures. “Nous parvenons à réduire les délais de paiement de 30 à 50 %. Dit autrement, les factures sont encaissées plus rapidement. Depuis le début de cette année, nous avons permis à nos clients de récupérer plus d’un milliard d’euros”, assure Alessandro Drappa.
Conjoncture favorable
Outre l’efficacité de ses outils, Recovr peut aussi compter sur la conjoncture actuelle pour grandir. “Les PME ont subi plusieurs crises ces dernières années, ajoute Alessandro Drappa. Ces crises ont comme point commun d’avoir attaqué la trésorerie des PME. D’un autre côté, les facilités de trésorerie octroyées par les banques sont devenues plus chères. Face à cela, notre solution offre une bouffée d’oxygène. Grâce à elle, nos clients peuvent en quelques mois récupérer une bonne partie de leurs factures en souffrance, ce qui offre un boost de trésorerie.” Tout bénéfice aussi pour Recovr elle-même, ajoute Alessandro Drappa : “La bulle du financement des start-up a explosé. Les valorisations ont fortement chuté depuis la remontée des taux d’intérêt. Les modèles qui sont désormais privilégiés sont ceux qui favorisent la rentabilité et non plus croissance à tout prix. C’est ce qui nous a permis de boucler notre levée de fonds dans de bonnes conditions”, conclut-il.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici