Dzjing: la boisson belge qui fait craquer les mixologues
Depuis deux ans, Dzjing, nouvelle gamme de boissons à base de gingembre, a envahi les épiceries fines et l’horeca, séduisant le grand public et les pros en quête de saveurs épicées, subtiles et naturelles.
Dzjing… Le nom résonne comme une onomatopée ou une formule magique. La remarque fait sourire son créateur, Jeffrey Balrak: “Il y a un peu de ça, j’ai voulu reproduire le son qui accompagne ce que l’on ressent en dégustant nos boissons. Cela évoque aussi le mot ginger, gingembre en anglais, notre ingrédient clé”.
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Un super-aliment devenu très tendance ces dernières années, mais qui fait partie intégrante de la culture du CEO, dont la famille est originaire du Suriname. “J’en consomme depuis l’enfance. Ma tante nous concoctait des limonades au gingembre lors des fêtes de famille”, confie-t-il.
Formé en économie à la FUCaM puis à la KU Leuven, Jeffrey Balrak a travaillé 23 ans dans le domaine de l’informatique. C’est suite à une restructuration qu’il décide de changer de voie et de se vouer aux plaisirs de la table: la cuisine et la mixologie.
“Ma connexion avec le gingembre a alors pris tout son sens et j’ai commencé à imaginer une nouvelle boisson autour de cet ingrédient.” S’inspirant d’une recette familiale, il met ainsi au point une boisson à diluer, sans conservateur ni arômes artificiels, pour créer des mélanges à consommer chauds ou froids, à incorporer dans des cocktails, mais également dans des recettes de cuisine. “Le gingembre est le fil conducteur, mais il est associé avec du citron vert et des épices, qui ont été infusées. Cela amène une certaine complexité.”
40.000 euros
Le résultat séduit rapidement. “J’ai investi une quarantaine de milliers d’euros en fonds propres à ce jour, et j’ai tout fait moi-même, en m’entourant de professionnels pour les domaines que je ne maîtrisais pas, notamment la production. Pour cela, je passe par une société flamande spécialisée dans la production de condiments.”
En seulement deux ans, sans aide financière extérieure, Dzjing peut se targuer d’avoir séduit quelque 250 clients. “Je travaille en B to B avec 150 magasins – surtout des épiceries fines, mais aussi des enseignes bios et des concept-stores – et une centaine d’établissements horeca. Nous avons ainsi une clientèle de brasseries, qui utilisent Dzjing pour créer une limonade au gingembre ou un thé au gingembre, mais aussi des restaurants gastronomiques et des bars à cocktails, qui l’intègrent dans leurs mocktails avec leur propre signature.”
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De quoi motiver Jeffrey Balrak à regarder l’avenir avec confiance: “J’ai déjà récupéré mon investissement. Et bientôt, je me payerai mon premier salaire. J’ai fait le bon choix… Ce n’est donc pas un ‘petit’ projet parallèle: mon avenir est là et je compte bien développer la marque. Je vais acheter du matériel, engager une équipe. Je veux aussi proposer de nouveaux produits. Pour l’heure, il existe deux saveurs – Classic et Bergamote – mais je réfléchis déjà aux suivantes. Peut-être même déjà pour cet été!”
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