Catch-art, le service pour acheter des œuvres, hors galerie

Les oeuvres présélectionnées sont mises en situation. Ici, la présentation d’un tableau du Belge Raphaël Demarteau. © PG

Lancé en avril dernier, Catch-Art est un nouveau service personnalisé qui aide les amateurs d’art à acquérir des œuvres selon leurs envies et leur budget.

Cofondateur de Catch-Art, Yann Balbaert n’est pas un inconnu dans le monde de l’art. Ce passionné, spécialiste en marketing digital, était déjà derrière les expositions collectives “Aux arts, citoyens” qui présentaient des artistes émergents à Liège et à Bruxelles. Il avait ensuite poursuivi l’expérience avec une galerie bruxelloise (Dérapages à Ixelles) qui a fermé ses portes depuis la pandémie.

Yann Balbaert
Yann Balbaert © pg

“Nous proposions les œuvres dans de petits formats et de plus en plus de gens en souhaitaient des grands, ce qui nous a menés à organiser des visites d’atelier et des rencontres avec les artistes. Les gens n’étaient pas habitués à ce genre de rendez-vous. Par ailleurs, beaucoup ne maîtrisent pas les codes des galeries et foires d’art, ce qui les met mal à l’aise et les freine à pousser les portes des lieux spécia- lisés. D’autres encore n’ont simplement pas le temps, voire pas l’envie, d’arpenter des galeries à la recherche d’une œuvre pour décorer leur intérieur. Or, cela prend du temps, surtout si on fonctionne au coup de cœur. Sans oublier les mauvaises surprises liées aux prix qui souvent ne sont pas affichés.”

“Tout cela nous a donné l’idée de créer Catch-Art, un service qui facilite l’accès aux artistes et à leurs œuvres dans une tranche de prix raisonnables: de 1.000 à 10.000 euros.” A ce jour, le budget moyen dépensé est de 3.000 euros par œuvre.

15% de commission

Concrètement, comment ça se passe? “Les clients potentiels, dont un bon nombre d’expatriés qui souhaitent avoir une œuvre d’art (peinture ou photographie) chez eux, nous font un briefing par téléphone ou vidéoconférence avec leurs goûts, le type de support, les dimensions, leur budget, etc. Après quoi, sur base de leur requête, on leur propose une première sélection, voire une seconde, et une fois leur choix posés sur deux ou trois œuvres, on les fait venir dans notre maison-galerie (pour l’heure, la maison même de Yann Balbaert, Ndlr) où ils peuvent les voir en situation, accrochées au mur. On possède un catalogue ‘Notre collection’, disponible sur notre site internet, où l’on présente des œuvres d’artistes de styles différents.”

“Toutes les œuvres présentées sont en dépôt-vente et servent d’inspiration pour nos clients. Nous avons actuellement 19 artistes avec lesquels nous avons signés une convention, sans exiger d’exclusivité. Les œuvres restent la propriété de l’artiste jusqu’à la vente. Nous prenons notre commission de 15% uniquement à ce moment. On travaille aussi avec des galeries. On organise aussi des micro-événements autour des artistes.”

Neuf mois pour réussir

Au delà de l’achat même, d’autres services sont possibles, à la demande et sur devis: la livraison, l’accrochage et des conseils de l’architecte d’intérieur Marie Verrue, par exemple sur l’éclairage à adapter pour mettre l’œuvre en valeur.

La start-up se donne neuf mois pour tester son concept. “Notre objectif est de former un employé qui prendra le relais sur Bruxelles et, dans les mois et années à venir, d’ouvrir des appartements ou maisons qui feront office de galeries dans d’autres villes, en Belgique et à l’étranger.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content