Starbucks toujours à la peine (mais son nouveau patron est optimiste)
Le géant américain du café Starbucks, en difficulté depuis plusieurs mois et qui a changé de patron soudainement cet été, a prévenu mardi de nouvelles contre-performances au quatrième trimestre de son exercice décalé, assurant être en train d’opérer une “réinitialisation stratégique”.
Les résultats du quatrième trimestre, achevé au 29 septembre, “montrent clairement que nous avons besoin de changer fondamentalement notre stratégie afin de renouer avec la croissance et c’est exactement ce que nous sommes en train de faire avec notre plan d’entreprise +Back to Starbucks+”, a indiqué Brian Niccol, patron du groupe. M. Niccol a pris les commandes de Starbucks le 9 septembre, après l’annonce le 13 août du départ avec effet immédiat de Laxman Narasimhan, qui occupait ce poste depuis seize mois seulement. Le groupe a lancé mardi un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre et, dans une moindre mesure, sur l’ensemble de son exercice fiscal 2024.
Une “mollesse” en Amérique du Nord
Le chiffre d’affaires trimestriel a reculé de 3,2% sur un an à 9,07 milliards de dollars (-2,9% à changes constants). Mais, à nombre comparable de boutiques dans le monde, la chute est de 7%. Son bénéfice net par action hors éléments exceptionnels, référence pour les marchés, a fondu de 24,5% à 80 cents. Le groupe justifie ces résultats par une “mollesse” en Amérique du Nord, en particulier aux Etats-Unis (16.730 boutiques) où le chiffre d’affaires à nombre de boutiques constant a reculé de 6% du fait d’une baisse de 10% du nombre de transactions partiellement compensée par une hausse de 4% du ticket moyen. Starbucks a également souffert en Chine – son second plus important marché avec 7.306 boutiques -, avec une baisse de 14% des recettes à magasins constants dans le sillage d’un recul de 8% du ticket moyen et de 6% du nombre de transactions.