Semestre douloureux pour Mithra
La société liégeoise Mithra, spécialisée dans la santé féminine, a connu un premier semestre 2023 douloureux, conclu dans le rouge tant au niveau des résultats qu’au niveau bilantaire avec des capitaux propres négatifs.
Son chiffre d’affaires est en baisse à 7,03 millions d’euros alors qu’il avait atteint 11,36 millions d’euros au premier semestre 2023, les ventes du contraceptif Estelle aux Etats-Unis ayant souffert de fortes promotions, malgré des volumes en hausse de 80%. Au total, les ventes d’Estelle dans le monde se montent à 2,6 millions d’euros et celles des produits Myring à 2,4 millions d’euros.
Alors que ses dépenses de recherche et développement ont augmenté de 17,7%, à 32,3 millions d’euros, Mithra a enregistré une perte nette de 50,5 millions d’euros, contre une perte nette de 31,2 millions d’euros au premier semestre 2022.
Mithra s’est attaché par divers moyens (augmentations de capital, vente d’une partie de la participation dans Mayne Pharma) à améliorer sa trésorerie qui s’élevait à la fin du premier semestre à 23,7 millions d’euros.
A son bilan, Mithra affiche désormais des capitaux propres négatifs, de -8,7 millions d’euros, mais la société souligne que “les fonds propres devraient être améliorés par l’événement postérieur à la clôture du 24 août 2023 en lien avec l’augmentation de 20 millions d’euros du produit brut au moyen d’un placement privé auprès d’Armistice Capital, investisseur institutionnel professionnel et qualifié aux États-Unis.”
Pour la seconde partie de l’année, Mithra prévoit de déposer “pour le deuxième semestre 2023” la demande d’autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis de Donesta, un traitement hormonal de nouvelle génération. Mithra compte également “explorer les options permettant de rationaliser la structure” de son capital “afin de la rendre compatible avec les intérêts des investisseurs existants et potentiels.”
Enfin, les prévisions de chiffres d’affaires annuel pour Estelle sont revues à la baisse, à 8,5 millions d’euros contre 12 millions d’euros précédemment, “afin de refléter l’impact des stocks et des tarifs promotionnels au premier semestre pratiqués par les partenaires commerciaux.”