Ryanair réduit sa perte grâce à la reprise du trafic aérien

Ryanair veut doubler son offre à Zaventem d'ici 2022

Ryanair a divisé sa perte par plus de huit, à 48 millions d’euros, lors de son premier semestre décalé, portée par un bond du trafic grâce à l’assouplissement des restrictions liées au Covid.

Le trafic s’est envolé de 128% durant les six mois d’avril à septembre 2021 à 39,1 millions de passagers contre 17,1 millions un an plus tôt, a annoncé lundi dans un communiqué le transporteur “low cost”.

Le chiffre d’affaires a bondi de 83% à 2,15 milliards d’euros. Il y a un an, le transporteur avait annoncé une perte de 411 millions d’euros.

“Après un premier trimestre très perturbé, qui a vu la plupart des vols de Pâques annulés et un assouplissement plus lent que prévu des restrictions de voyage en mai et juin (…) le trafic a rebondi au deuxième trimestre avec le déploiement réussi des certificats numériques Covid de l’UE en juillet”, a commenté le patron de la compagnie Michael O’Leary.

Mais le redémarrage plus lent que prévu des voyages a nécessité une politique de prix bas pour doper le volume, avec un tarif moyen de 33 euros, en baisse de 30% sur un an, a précisé le patron de la compagnie.

Les coûts opérationnels, qui s’étaient envolés avec la pandémie, “ont augmenté de seulement 63% à 2,20 milliards d’euros”, principalement en raison de la baisse des coûts variables tels que les avions, l’aéroport et la manutention, les frais de route et le carburant.

Mais malgré ce rebond dû aux congés estivaux, la visibilité reste très faible et l’hiver sera difficile, avertit la compagnie, qui augmente sa prévision de trafic à 100 millions de passagers sur l’année mais prévoit toujours une perte annuelle entre 100 et 200 millions d’euros.

Et le résultat “dépendra fortement du déploiement continu des vaccins et de l’absence de développements indésirables liés au Covid-19”, selon la compagnie.

A plus long terme, Ryanair est optimiste et a récemment révisé à la hausse ses prévisions de croissance sur 5 ans, de 33% à 50%, espérant atteindre 225 millions de passagers en mars 2026 contre 149 millions avant la pandémie. La compagnie prévoit de créer 5.000 emplois sur cinq ans, ce qui compenserait les quelque 3.000 suppressions d’emplois décidées au début de la crise sanitaire.

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