La compagnie irlandaise critique fortement l’augmentation rétroactive de la taxe aérienne belge à 5 €, estimant qu’elle nuira gravement à la connectivité et à l’économie du pays.
Ryanair considère que l’augmentation de la taxe « idiote » est rétroactive, qu’elle fait passer la charge des passagers à +150 %, et qu’elle menace l’attractivité de la Belgique dans un contexte où des pays comme la Suède ou la Hongrie réduisent ou suppriment ces taxes au profit de la croissance du trafic.
La loi-programme votée le 18 juillet harmonise la taxe d’embarquement en Belgique: le taux passe à 10 € pour les vols jusqu’à 500 km, et à 5 € (au lieu de 2 ou 4 €) pour les trajets de plus de 500 km. Ryanair dénonce un caractère rétroactif à compter du 29 juillet, imposant aux passagers des frais supplémentaires non anticipés. Avec cette mesure, la Belgique deviendrait, selon la compagnie, l’aéroport le moins compétitif en Europe face à des États qui allègent leurs taxes pour relancer l’activité aérienne.
Effets négatifs
Ryanair estime que l’augmentation aura des effets négatifs sur la connectivité du pays, menaçant l’emploi et les échanges économiques. La compagnie rappelle qu’elle a déjà quitté l’aéroport de Zaventem pour le hub de Charleroi à cause des coûts opérationnels trop élevés. Elle critique par ailleurs le caractère arbitraire : la taxe ne s’applique pas aux passagers des vols privés ou de correspondance, qui transportent moins de voyageurs, mais subissent une baisse de la taxe, montrant selon Ryanair que cette décision a plutôt un objectif fiscal qu’environnemental.
« Ryanair met en lumière une incohérence frappante : taxer davantage les vols commerciaux porteurs de trafic tout en allégeant les passagers privés va dans le sens inverse des objectifs environnementaux et commerciaux d’un pays. » – Analyste transport et mobilité
Ryanair appelle le gouvernement belge à revenir sur cette décision et à envisager une réforme ciblée : taxer davantage les jets privés et les vols de correspondance, véritables pollueurs selon elle, afin de ne pas pénaliser une aviation commerciale utile à l’économie belge. Le message est clair : les mots doivent laisser place à une politique équilibrée et cohérente entre objectifs écologiques, attractivité économique et justice fiscale.