Ryanair appelle le gouvernement belge à réduire certaines taxes pour protéger le secteur
Le gouvernement belge ferait mieux de réduire les frais d’aéroport et d’atterrissage “plutôt que de gaspiller 290 millions d’euros de l’argent des contribuables pour renflouer Brussels Airlines”, estime mercredi la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair, qui opère à Zaventem et Charleroi sur le sol belge.
Le gouvernement fédéral et le groupe aéronautique Lufthansa avaient conclu un accord en juillet sur le sauvetage de Brussels Airlines, filiale du géant allemand. L’État belge a ainsi promis un prêt de 290 millions d’euros, tandis que la Lufthansa doit investir 170 millions d’euros dans la compagnie belge. Un premier versement de 130 millions d’euros a été effectué à la mi-décembre, rapportait alors le journal De Tijd.
Une aide d’État jugée “illégale” par Ryanair dans un communiqué de presse publié mercredi. À la place, “le gouvernement belge devrait soutenir des politiques incitatives aux passagers dans les aéroports de Charleroi et de Zaventem, applicables à toutes les compagnies aériennes sur un pied d’égalité, afin de restaurer et de croître le trafic à partir de l’été 2021”, avance l’entreprise irlandaise. Ces politiques incitatives résideraient dans la réduction des frais d’aéroport et d’atterrissage.
Dans une menace à peine voilée, la compagnie appelle le gouvernement belge à “sauver le tourisme et des milliers d’emplois”. Face à la crise du coronavirus, qui a réduit drastiquement les déplacements, l’entreprise a déjà licencié environ 3.000 personnes à travers l’Europe et, en Belgique, 176 emplois permanents au minimum sont sur la sellette.
En l’absence d’accord sur une réduction du salaire du personnel de cabibe, “on peut malheureusement s’attendre à de nouvelles réductions d’emplois avant la fin du mois de janvier”, avait ainsi prévenu Eddie Wilson, le patron de la compagnie, dans un courrier envoyé au personnel volant début janvier.