Rock Werchter, un exemple d’innovation musicale et technologique, fête ses 50 ans

Dirk Vandenberghe Journaliste freelance

Tout a commencé en 1975 comme un petit festival de mouvement de jeunesse. En 2025, Rock Werchter est une icône de la jeunesse belge, un exemple d’innovation musicale et technologique, et une marque internationale.

Depuis cinq décennies, chaque premier week-end de juillet, des générations de jeunes affluent à Werchter (petit village du Brabant flamand situé entre Haacht et Aarschot) pour chasser le stress des examens et écouter leurs artistes préférés, entre pogos et siestes sur l’herbe. Le festival est un rite de passage musical et social. Les anciens reviennent, parfois accompagnés de leurs enfants. Ce genre de continuité était inconcevable dans les années 1970, quand le fossé entre générations semblait infranchissable.

Les images épiques de festivaliers couverts de boue, de files interminables de bus-navettes ou de foules accablées par la chaleur et arrosées par les pompiers ont évolué vers une expérience où confort, gastronomie et mobilité plus fluide sont au programme.
Que Rock Werchter soit entré dans les guides culturels et touristiques en dit long sur son statut. Il a dépassé la renommée de son prédécesseur, Jazz Bilzen, grâce à un entrepreneur visionnaire : Herman Schueremans (alias “de Schuer” – la grange – un surnom évoqué avec The Barn, l’une des scènes emblématiques). Là où Jazz Bilzen était chaotique, Rock Werchter est devenu un modèle de professionnalisme. Ce festival n’a pas imité les autres, il a innové.

Entreprises avant-gardistes

Il a conduit à la naissance d’entreprises pionnières comme Stageco, leader mondial des scènes mobiles. De nombreux organisateurs sont venus s’en inspirer. À l’époque des consolidations, autour des années 2000, Schueremans – devenu entre-temps une véritable personnalité publique (il sera même député flamand Open Vld entre 2004 et 2013) – a sécurisé l’avenir du festival en s’adossant au groupe médiatique américain Clear Channel, devenu Live Nation Entertainment en 2005.

Herman Schueremans dirige toujours la branche belge, Live Nation Belgium. “L’entreprise est financièrement saine et performante, mais sensible aux coûts opérationnels”, explique Pascal Flisch, analyste chez Trends Business Information, sur la base du rapport annuel 2023, celui de 2024 n’étant pas encore disponible. “La filiale belge est en bonne santé, génère beaucoup de liquidités et n’a pas besoin des banques pour se financer elle-même”, précise-t-il.

Trois entités

Live Nation Belgium est composée de trois entités. Live Nation Festivals constitue la branche consacrée aux festivals.Elle exploite Rock Werchter sur quatre jours, ainsi que les festivals d’un jour TW Classic et Werchter Boutique – un troisième, Werchter Parklife, viendra s’ajouter l’an prochain. Les festivals limbourgeois de plusieurs jours, Pukkelpop et Graspop, font également partie du portefeuille. “Le chiffre d’affaires a continué à croître jusqu’à atteindre 83 millions d’euros, avec un résultat record de 10,3 millions, soit deux fois plus qu’en 2022, indique encore Pascal Flisch. C’est devenu le banquier du groupe.”

Live Nation Festivals est également la société mère de Live Nation, qui gère des salles de concert comme le Sportpaleis, la Lotto Arena et Forest National. Ce pôle a connu une année plus difficile en 2023, analyse Pascal Flisch : “Le chiffre d’affaires a chuté à 63,7 millions d’euros. Bien que les frais généraux aient été fortement réduits, les coûts de personnel ont considérablement augmenté, ce qui a conduit à une perte.”

Au-dessus de ces deux branches se trouve la société holding Live Nation Belgium Holdings, financée par des prêts internes au groupe.

Deux éditions du festival ont été annulées en raison de la pandémie, mais pour son 50e anniversaire, le festival est pleinement de retour. Sa mission originelle n’a jamais été abandonnée : Rock Werchter transcende les barrières musicales, reste à l’écoute des jeunes, innove sur le plan technologique, et surtout, continue à attirer en Belgique les plus grands groupes mondiaux comme les talents émergents.
Parce que Rock Werchter est un festival de quatre jours, nous revenons sur cette épopéeà travers quatre témoignages.

1. Yo Van Saet, directrice du festival

Yo Van Saet est la directrice de Rock Werchter depuis de nombreuses années. Elle y a fait ses débuts en 1981, après avoir été plusieurs fois spectatrice dans les prés du festival – elle est née et a grandi dans la région. Tout ce qui ne relève pas directement de la programmation artistique du festival tombe sous sa responsabilité, précise-t-elle : “Billetterie, budgets, sponsoring, marketing, sécurité, campings, logistique…”

L’entreprise Live Nation Belgium, organisatrice du festival, emploie entre 70 et 80 collaborateurs permanents, avec son siège établi à Malines. “Mais dès la mi-mai, notre équipe fixe se déplace sur le site de Werchter. Nos bureaux sont alors installés dans des containers, les scènes commencent à se monter. Pendant les jours du festival, mon équipe passe à 10.000 personnes. Nous avons mis en place toute une structure reposant sur des freelances qui reviennent chaque année, ainsi que des prestataires pour, par exemple, la restauration. Un festival de cette ampleur, je le compare toujours à une ville éphémère de 100.000 habitants. Chaque jour, nous accueillons 88.000 festivaliers payants, auxquels s’ajoutent les habitants, les autorités, les partenaires… En plus de Rock Werchter, nous organisons également TW Classic et Werchter Boutique, deux événements d’un jour réunissant chacun jusqu’à 55.000 visiteurs.”

“Un festival de cette ampleur, je le compare toujours à une ville éphémère de 100.000 habitants.” – Yo Van Saet (Rock Werchter)

Tout au long de l’année, Yo Van Saet participe à des groupes de travail avec les autorités. “Nous discutons de sujets tels que la sécurité ou la mobilité. En tant qu’entreprise, nous devons respecter l’ensemble des lois et des normes, mais aucune n’est vraiment conçue pour des événements temporaires comme un festival. Cela nous confronte parfois à des problèmes complexes. C’est pourquoi le réseautage durant le festival est si important : c’est le seul moment de l’année où nous pouvons véritablement montrer aux responsables politiques ce que nous faisons sur le terrain.”

La durabilité…

La question de la durabilité est centrale dans la stratégie de Rock Werchter. “Notre principal levier d’action reste la mobilité. Plus les gens viennent en transports en commun, plus notre empreinte carbone diminue. Nous travaillons aujourd’hui avec deux gares – Louvain et Aarschot – d’où partent des navettes vers le site du festival. Mais ce n’est pas tout. Nous avons installé des panneaux solaires, deux éoliennes, mis en place des mesures d’économie d’eau, et nous faisons tout pour réduire au maximum nos déchets. Nous constatons d’ailleurs que, d’année en année, le public joue de mieux en mieux le jeu.”

Les équipes qui font vivre les festivals se distinguent par leur engagement, souvent envié par d’autres secteurs. “Mon mari, Walter D’Haese (qui travaille pour PRG, une société qui fournit lumière, son et vidéo pour des événements comme Werchter) dit toujours que c’est un peu une famille de cirque. Tout le monde se connaît, il y a une vraie connexion entre nous. Cela tient sans doute au profil des gens qui travaillent dans ce milieu : ils sont créatifs, passionnés de musique, et prêts à se donner à fond. Travailler tard ou le week-end ne leur fait pas peur.”

Et la sécurité

Et les choses évoluent. “Depuis 10 ans, on voit davantage de femmes accéder à des postes à responsabilité dans le secteur, ajoute-t-elle. À mes débuts, c’était un monde d’hommes. Aujourd’hui, chez Live Nation, beaucoup de femmes sont actives, y compris dans la production, la construction des scènes ou des décors, et même à des postes de direction.”

“Rock Werchter jouit d’une reconnaissance internationale importante, poursuit Yo Van Saet. Nous recevons régulièrement la visite d’équipes d’autres festivals. De manière générale, les relations entre organisateurs sont bonnes : on échange beaucoup sur des aspects comme la production ou la sécurité. Depuis les débuts, nous avons parcouru un long chemin. Il a souvent fallu tout inventer nous-mêmes, puis affiner, améliorer.”

“Là où Tomorrowland a fixé un standard en matière de mise en scène et d’expérience immersive, nous avons imposé une norme en matière de sécurité. Et nous avons aussi beaucoup travaillé sur l’esthétique et l’organisation du site. Chaque année, nous voulons nous surpasser. Nous ne pouvons plus vendre davantage de tickets, mais nous cherchons à faire évoluer le festival autrement. Notre mission reste de réunir artistes et fans, et de leur offrir les meilleures conditions possibles pour vivre la musique en live.”

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2. Peter Decuypere, professeur d’event marketing et fondateur d’I Love Techno

Peter Decuypere est une figure incontournable de la scène musicale belge. Fondateur de clubs emblématiques comme le 55, le Fuse ou Fill Collins Club, il est également à l’origine du célèbre festival I Love Techno, organisé en collaboration avec Herman Schueremans. Spécialiste aguerri des événements et festivals, il enseigne aujourd’hui le marketing événementiel et la durabilité des événements à Anvers.

“J’ai connu Jazz Bilzen dans ma jeunesse, se remémore-t-il. Il y avait bien une scène et des groupes, mais aucun service digne de ce nom. C’était l’époque où l’on pouvait encore annoncer le jour même qu’un groupe ne viendrait finalement pas… Un joyeux désordre. Herman a été le premier à percevoir le potentiel économique de ce secteur. Il a compris qu’un festival pouvait devenir un vrai succès si l’on mettait en place une organisation rigoureuse, assortie de services de qualité pour le public : des sanitaires propres, une offre de restauration correcte, etc. Si l’on veut qu’un festival perdure, il faut donner envie aux festivaliers de revenir. Aujourd’hui, les gens achètent leurs billets avant même de connaître la programmation. Ils ont confiance.”

Double attention

Une autre clé du succès, selon Peter Decuypere, tient dans l’attention portée par Schueremans non seulement au public, mais aussi aux artistes. “Tout le monde connaît l’anecdote d’Elvis Costello, initialement hésitant à venir jouer à TW Classic, et convaincu grâce à une promesse peu banale : quatre vélos de course signés Eddy Merckx. Peter Gabriel, lui, s’est laissé séduire par des vélos Colnago.”

Certaines formations musicales ont grandi en parallèle de Rock Werchter et de la carrière d’Herman Schueremans : “Dire Straits, U2, Simple Minds, R.E.M., Pixies… Tous ces groupes appréciaient de venir en Belgique. Herman ne se limitait pas à Rock Werchter : il programmait également des concerts dans des salles comme Brielpoort à Deinze ou Vooruit à Gand. Il planifiait avec intelligence, a rapidement bâti un petit empire, et a su ainsi proposer une offre attrayante à la fois pour le public et pour les artistes.”

En 2001, Rock Werchter est racheté par l’américaine Clear Channel, une transition que Peter Decuypere qualifie de logique. “À ce moment-là, le festival était déjà un événement de premier plan en Europe, sur plusieurs jours. Mais continuer à l’organiser à la fois à Torhout et à Werchter n’était plus viable, ni logistiquement ni financièrement. Regrouper tout à un seul endroit, sur plusieurs jours, permettait d’optimiser les coûts de production, les ressources humaines, et d’augmenter les revenus grâce notamment au camping. Tout le monde y gagnait : Schueremans apportait son expertise, Clear Channel son réseau international.”

Rester connecter

Peter Decuypere, qui a collaboré étroitement avec Herman Schueremans pour l’organisation d’I Love Techno à Flanders Expo – un événement qui a rassemblé jusqu’à 35.000 fans de musique électronique – ne tarit pas d’éloges. “J’ai énormément appris à ses côtés. C’est tout simplement l’organisateur le plus intelligent que je connaisse. Il réfléchissait à tout, dans les moindres détails. Quand la fréquentation d’I Love Techno commençait à baisser, j’ai proposé de baisser les prix. Il m’a tout de suite mis en garde : ‘Surtout pas ! Les gens auraient l’impression de s’être fait avoir et penseraient qu’ils ont toujours payé trop cher.’ C’est un homme très rusé, un stratège redoutable.”

Mais surtout, pointe-t-il, Herman Schueremans est un maître absolu de la production : “Tout est toujours impeccablement organisé. Il a toujours eu du flair pour les nouveautés. Je me souviens encore du tollé lorsqu’il a programmé Depeche Mode pour la première fois à Werchter – de la musique électronique dans un festival rock ! Puis ce fut Milk Inc., et ensuite, il a accepté ma proposition d’y faire jouer le DJ Laurent Garnier à la place de Guns N’ Roses, qui avait annulé au dernier moment. Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne de voir Pommelien Thijs sur la grande scène de Werchter.”

“L’objectif de Herman Schueremans est clair : offrir la meilleure expérience possible aux festivaliers.” – Peter Decuypere (professeur d’event marketing)

“Herman a toujours su rester connecté aux jeunes générations, et au secteur dans son ensemble. Il observe beaucoup, et n’hésite pas à copier ce qui fonctionne ailleurs. Il ne s’en cache pas, parce que ce qui compte pour lui, c’est le public. Son objectif est clair : offrir la meilleure expérience possible aux festivaliers. On peut difficilement faire plus professionnel que Herman Schueremans.”

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3. Hedwig De Meyer, fondateur et dirigeant historique de Stageco

Hedwig De Meyer a été pendant des décennies le CEO de Stageco, leader mondial des scènes mobiles, une entreprise née dans le sillage de Rock Werchter. De Meyer et Herman Schueremans étaient alors compagnons de route : 10 ans après la naissance de Rock Werchter, Stageco voyait le jour, avec l’ambition de jouer un rôle pionnier dans l’univers des festivals.

“Il n’existait rien à l’époque, donc nous avons dû tout inventer. Nous avons commencé à construire des scènes, et très vite, d’autres organisateurs de festivals nous ont demandé s’ils pouvaient les louer. Tout cela s’est développé très naturellement, mais nous avons su saisir les opportunités. Nous sommes rapidement devenus l’un des plus grands acteurs. Cela nous a donné plus de moyens financiers et nous a permis d’investir.

La première grande tournée pour laquelle nous avons construit une scène, c’était Genesis en 1978. Je me souviens aussi d’un concert de The Clash, près du Luxembourg. Herman était plus doué pour la programmation artistique, tandis que j’étais fasciné par la technologie. Lors de la vente à Clear Channel, il était logique que Herman prenne la tête de Live Nation Belgium et moi celle de Stageco. Cette décision a été prise rapidement, lors d’un trajet vers l’aéroport que nous faisions ensemble avant une réunion avec Clear Channel.”

“Il n’existait rien à l’époque, donc nous avons dû tout inventer.” – Hedwig De Meyer (Stageco)

Musique électro, internet et vidéo

La professionnalisation du secteur n’a réellement pris son essor qu’à partir de l’an 2000. “Certaines évolutions, je les avais anticipées ; d’autres, pas du tout. Je n’aurais jamais imaginé que la musique électronique prenne une telle ampleur. Et je n’avais pas vu venir non plus l’impact d’internet. La chute des ventes de disques a poussé les artistes à se produire davantage en concert. C’était évidemment favorable pour nous, et nous avons grandi avec cette dynamique. Aujourd’hui, notre chiffre d’affaires se situe entre 100 et 120 millions d’euros. En Belgique, nous comptons 130 employés permanents, et 240 si l’on inclut l’international. En plus, nous faisons appel à 700 à 800 freelances.”

“C’est impressionnant de voir à quelle vitesse la vidéo s’est imposée au cours des 15 dernières années. Les spectacles lumineux ont quasiment disparu, tout passe désormais par la vidéo. Les systèmes de sonorisation sont également devenus bien plus ciblés. Le secteur du divertissement a toujours été un laboratoire technologique. Ce qui reste pour moi l’un des sommets, c’est la tournée 360° de U2 en 2009, avec The Claw, une structure de scène totalement inédite à l’époque. C’était une prouesse technologique audacieuse. Nous avons pris un risque énorme, mais cela en valait la peine.”

Transmission

Il y a deux ans, à l’âge de 68 ans, Hedwig De Meyer a transmis les rênes de Stageco à son neveu, Hans Willems. Ce dernier avait déjà travaillé chez Stageco, avant de fonder WiCreations, une entreprise spécialisée dans les technologies de mouvement pour le secteur événementiel. Mais combiner les deux activités s’est avéré impossible. Aujourd’hui, Willems est retourné diriger WiCreations, tandis que Stageco fonctionne sans CEO. L’entreprise est désormais pilotée par un comité de direction de six personnes, dont fait toujours partie Hedwig De Meyer.

“Le passage de relais entre générations est un vrai défi. Petit à petit, les compagnons de route de l’époque prennent une retraite bien méritée. Dans notre secteur, les choses sont moins rigides que dans d’autres : on reste dans un environnement très créatif. Ce qui me réjouit, c’est que des gens continuent à venir spontanément frapper à notre porte pour postuler.”

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4. Kris Claes, administrateur délégué du Voka Brabant flamand

Fidèle festivalier, Kris Claes sera à nouveau présent cette année à plusieurs festivals, notamment à Rock Werchter. Il connaît bien les entrepreneurs qui sont à l’origine de nombreuses entreprises nées autour de Rock Werchter ou qui ont grandi avec le festival. “Il y a bien sûr Stageco, mais aussi l’entreprise de transport Pieter Smit, le fournisseur d’énergie Powershop, la société de son et lumière PRG Belgium, ou encore de petites entreprises de techniciens. Toutes sont situées dans les environs. Et il y a aussi des entreprises plus éloignées qui y sont associées, comme le fabricant de tentes Veldeman Group, basé à Bree.”

Selon lui, “ces entreprises issues de Werchter ou ayant évolué grâce au festival représentent un exemple clair de son impact économique. Mais il y a aussi l’impact direct du festival lui-même : les scènes qui sont montées chaque année, l’activité générée dans l’horeca local… D’après des études menées aux Pays-Bas, l’impact économique d’un tel événement équivaut à 1,5 à 3 fois son chiffre d’affaires. Le festival exerce aussi un effet d’entraînement pour l’ensemble du tissu économique, notamment par ses efforts en matière de durabilité, où Rock Werchter implique également ses partenaires et entreprises.”

Il souligne également la force de la marque et la visibilité internationale du festival. “Cela rejaillit sur tout le Brabant flamand, et même sur la Belgique tout entière. Stageco, par exemple, sillonne le monde en tant que constructeur de scènes.”

“Le nom de marque fort et la visibilité internationale du festival rejaillissent sur toute la région et même la Belgique.” – Kris Claes (Voka Brabant Flamand)

Impact important sur la vie associative

Kris Claes attire aussi l’attention sur l’impact important du festival sur la vie associative. “La boucle est ainsi bouclée, car Rock Werchter est né du Chiro (mouvement de jeunesse). Chaque année, quelque 190 associations fournissent plus de 11.000 bénévoles, ce qui leur permet souvent de financer la totalité de leur année d’activités. Cette communauté qui gravite autour du festival est essentielle à nos yeux.”

Autre point important, dans une perspective durable : en dehors des trois week-ends de festival et de la période de montage qui dure trois mois, Rock Werchter a transformé le site en un parc paysager officiellement inauguré en 2018. “Ce parc est accessible au public pendant les neuf mois restants. Ce lien local est fondamental. Le festival privilégie également les produits locaux dans son fonctionnement.”

“Les festivals comme Werchter ne se résument pas à écouter de la musique ou à regarder un concert, poursuit Kris Claes. Ce sont avant tout des lieux de rencontre physique, de mise en relation entre personnes et entre générations. Il est intéressant de voir comment les festivals expérimentent aujourd’hui pour faire vivre cette expérience de manière digitale, via des expériences immersives et de réalité virtuelle. Cela va déboucher sur des innovations. Et nous avons une véritable opportunité à saisir dans ce domaine.”

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50 ans de Rock Werchter en 20 étapes clés

1975 Herman Schueremans organise Rock & Blues Festival Werchter, avec uniquement des groupes belges.
1977 Premier festival double Torhout-Werchter, avec la même affiche deux jours d’affilée.
1978 Premiers groupes américains avec Talking Heads et The Runaways.
1982 Premier passage de U2. Le festival et le groupe vont se renforcer mutuellement.
1985 Le rock électronique de Depeche Mode montre que l’innovation musicale fait partie de l’ADN.
1990 Encore une innovation : De La Soul joue comme premier groupe de hip-hop au festival.
1995 Une deuxième scène est ajoutée.
1996 Le festival de la zone camping des années précédentes évolue vers une deuxième journée complète.
1998 Dernière fois à Torhout, le festival double disparaît.
2001 Herman Schueremans vend ses deux agences de concerts à Clear Channel, qui deviendra plus tard Live Nation.
2002 Le premier TW Classic, festival d’un jour.
2003 Rock Werchter devient un festival de quatre jours, après l’ajout d’un troisième jour en 1999.
2004 Le festival remporte l’ILMC Arthur Award du meilleur festival au monde. Cela arrivera encore cinq fois.
2007 Pearl Jam joue enfin à Werchter après de nombreuses tentatives.
2008 Deuxième festival d’un jour : Werchter Boutique.
2012 The Barn devient la troisième scène – couverte.
2013 Pour la première fois, un aftermovie est réalisé.
2020 Pas de festival à cause de la pandémie, mais Rock Werchter Zomerbar compense avec de petits concerts.
2021 Werchter Parklife est une alternative covid-proof. En 2026, Parklife renaît comme troisième festival d’un jour.
2025 Rock Werchter fête son 50e anniversaire.

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