Restructuration chez Van Hool: vers une faillite suivie d’un redémarrage de l’activité
Les discussions au sein du constructeur de bus Van Hool se dirigent vers une faillite, suivie d’un potentiel redémarrage de l’activité, a-t-on appris lundi après-midi.
La limite fixée à ce lundi pour parvenir à un accord concernant le litige au sein de la famille Van Hool n’a pas pu être respectée. “Dans ces conditions, nous avons dû constater que la mise en œuvre du plan de sauvetage n’était plus possible”, a affirmé le porte-parole de l’entreprise.
Après le conseil d’entreprise extraordinaire convoqué lundi, la direction a confirmé qu’une “approche parallèle” était à l’étude, à savoir un redémarrage de l’activité avec un éventuel repreneur. “Ce qui n’est réalisable que dans un scénario de faillite. Il y a actuellement trois candidats, tous européens. Nous allons nous mobiliser pour sauver autant d’activités et de personnel que possible, mais il reviendra au final au repreneur de prendre une décision”, a commenté le porte-parole.
Van Hool œuvrera à une solution “jusqu’au dernier souffle”, a-t-il encore ajouté. La faillite attendue devrait intervenir “rapidement après le 31 mars”. La direction appelle le personnel à poursuivre le travail pour favoriser une potentielle reprise.
Les syndicats lancent un appel pour “offrir un avenir au personnel”
Le front commun syndical n’a pas caché sa déception, lundi après-midi, face au scénario prévoyant une faillite accompagnée d’une reprise (partielle) de l’activité chez Van Hool. “Nous appelons l’ensemble des parties à faire preuve de responsabilité pour offrir un avenir au personnel”, ont martelé les syndicats.
Avec l’absence d’accord quant au conflit au sein de la famille Van Hool, l’entreprise a “touché le fond”, déplorent les représentants du personnel. Au final, “ce sont les milliers de travailleurs qui en payent le prix”, souligne Kim Samison du syndicat chrétien.
Le gouvernement flamand en prend aussi pour son grade. “Ils préfèrent visiblement acheter des ‘bis TikTok chinois”, tacle la syndicaliste. “Les politiques ont passé leur temps à nous critiquer plutôt qu’à soutenir l’industrie flamande dans le cadre d’objectifs de durabilité. Un bus électrique Van Hool était encore visible à un événement de l’agence flamande de technologie et innovation, c’est extrêmement cynique.”
Ces dernières semaines, le personnel a, lui, fait preuve d’une “grande responsabilité” et continué à travailler “dans la sérénité”, salue Mme Samison. Il n’est pas certain qu’il en sera encore de la sorte jusqu’à la faillite, reconnaissent les syndicats.