Voici les pays qui attirent le plus les talents : la Belgique n’est pas loin du top 10

Quels sont les pays les plus compétitifs pour attirer les talents ? Une nouvelle étude répond à cette question. Et la Belgique a quelques cordes à son arc.

Salaire, fiscalité, divertissement et qualité de vie, paysages, météo… il peut y avoir de nombreux critères pour attirer les expats et talents étrangers vers un pays ou un autre. Mais lequel est le plus attirant entre les différents pays du monde ? L’école de Commerce française Insead (Institut Européen d’Administration des Affaires) s’est penchée sur la question.

La Suisse se distingue comme le pays le plus compétitif pour attirer les talents, révèle la dixième édition du Global Talent Competitiveness Index, publiée récemment. Berne a, en réalité, occupé la première place de chaque Index jusqu’à présent. Devant Singapour et les Etats-Unis, qui piquent la 3e place au Danemark. Le reste du top 10 se compose comme suit : Danemark(-1), Pays-Bas (+1), Finlande (+2), Norvège, Australie (+1), Suède (-4) et Royaume-Uni.

“Les pays développés à revenu élevé continuent à occuper les premières places dans le classement des scores du GTCI, et il existe une forte corrélation entre le PIB par habitant et les scores du GTCI”, expliquent les chercheurs.

Les pays européens dominent le classement

“Les pays européens continuent de dominer le classement du GTCI, occupant 17 des 25 premières places. (…). Les autres pays non européens qui figurent dans le top 25 sont l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les Émirats arabes unis, la Corée du Sud et Israël. Le changement le plus notable dans le top 25 de cette année est que, pour la première fois, il n’inclut pas le Japon, qui a cédé la place à la Corée du Sud – également pour la première fois”, ajoutent-ils.

Ils se basent sur une longue liste de critères, divisée en six piliers : le fait de “permettre” (situation politique et juridique, urbanisation et l’infrastructure IT, entre autres), le fait “d’attirer” (dont la tolérance des minorités et la place des femmes dans l’économie), la “croissance” (la qualité des universités et de la formation en général), la “rétention” (dont les pensions, la performance environnementale et la sécurité personnelle), les “skills techniques” (la facilité de trouver des employés qualifiés, par exemple) et les “skills de savoir” (présence de chercheurs, entre autres).

Belgique

Les pays européens se débrouillent donc très bien dans ce classement. La Belgique aussi se trouve dans une position relativement élevée. A l’échelle mondiale, notre pays se classe à la 16e place (sur 134), entre l’Islande et l’Autriche. Une position similaire à celle des pays voisins : le Luxembourg occupe la 11e place et l’Allemagne la 14e. La France se classe derrière la Belgique, à la 19e place. A l’échelle européenne, la Belgique est à la 12e place, soit très proche du top 10.

“La Belgique s’est classée dans le top 15 lors de la première édition du GTCI en 2013, mais elle s’en est écartée depuis et se trouve actuellement à la 16e place. Le pilier où le pays se classe le mieux est la croissance des talents (11e). Les taux d’inscription élevés dans les études professionnelles et tertiaires et la grande qualité des écoles et des universités se traduisent par une excellente éducation formelle et un classement à la 8e place dans ce sous-pilier. À cela s’ajoutent de vastes possibilités d’apprentissage tout au long de la vie (11e), y compris la formation en entreprise. Le pilier “rétention” est devenu le moins bien classé de Belgique (24e), en raison d’un recul du lifestyle (26e), notamment en ce qui concerne les droits personnels et la densité des médecins”, écrivent les chercheurs.

Dans la partie “émancipation économique des femmes”, notre pays obtient un score de 100%, se classant à la première place (partagée avec 15 autres pays européens). Pareil pour la “couverture des pensions”. De l’autre côté, la Belgique obtient de mauvais scores dans les catégories “stabilité politique” (37e place mondiale), “crédit domestique au secteur privé” (42e place), “tolérance des immigrants” (63e), opportunités de leadership pour les femmes” (45e), “main d’oeuvre avec une éducation secondaire” (59e) “chômage hautement qualifié” (47e) et “skills digitaux” (46e).

Bref, à côté d’une guerre des talents locale, la Belgique doit donc aussi savoir se distinguer dans une guerre des talents à échelle internationale.

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