De nombreuses entreprises ne mettent pas en place de mesures de base de protection de la santé, telles que des formations en ergonomie ou des emplois adaptés pour les travailleurs âgés, selon une étude de la CSC Alimentation et Services publiée mercredi.
L’étude, menée auprès de 24 grandes entreprises, a évalué 17 mesures de base, parmi lesquelles les formations en ergonomie, les emplois adaptés pour les travailleurs âgés, l’accueil sécurité des nouveaux employés et les investissements en matériel adapté. Les résultats montrent que 38% de ces mesures ne sont pas du tout appliquées, tandis que 24% ne le sont que partiellement.
Les mesures les moins adoptées concernent l’octroi d’un jour de congé supplémentaire aux plus de 45 ans (8% des entreprises) et la mise à disposition d’emplois adaptés pour cette même tranche d’âge (21%). Seul l’achat de transpalettes modernes est correctement mis en place dans une majorité d’entreprises (58%).
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Pas de pension avant 67 ans
Cette situation intervient alors que le gouvernement Arizona “souhaite faire travailler un maximum de gens jusqu’à 67 ans”, rappelle la CSC. Or, selon l’Inami, le nombre de travailleurs âgés en invalidité a augmenté de 48,47% entre 2017 et 2022 chez les 60-64 ans.
Face à ces résultats, Luc Debast, porte-parole de la CSC Alimentation et Services pour le commerce alimentaire, estime que “trop peu est fait pour améliorer la santé au travail”. Le syndicaliste considère que l’allongement des carrières dans ces conditions “va multiplier les problèmes de santé” et demande aux entreprises d’investir en priorité dans ce domaine.