Salaire: les Belges sont les moins au courant de ce que gagnent leurs collègues
Une étude internationale menée auprès de 16 000 travailleurs dans 16 pays, par SD Worx, fournisseur européen de services de ressources humaines, révèle que les travailleurs belges et suisses sont les moins au courant des salaires de leurs collègues.
41% des travailleurs belges et 43% des travailleurs suisses ne connaissent pas le salaire de leurs collègues proches occupant un poste similaire. Les Croates sont les plus ouverts en la matière, avec 59% d’entre eux n’ayant pas de problème à communiquer sur leur salaire.
Virginie Verschooris, spécialiste de la rémunération chez SD Worx, estime qu’il est nécessaire de créer une culture du dialogue sur les salaires pour répondre à cette demande de transparence. “ Il est clair qu’il n’existe pas encore de culture du dialogue sur les salaires. Pourtant, près de la moitié des travailleurs belges (47 %) n’ont aucun problème à communiquer ouvertement sur leur rémunération. La demande d’une communication transparente et surtout claire sur les salaires existe bel et bien, surtout chez les travailleurs de moins de 35 ans. Mais il y a encore du travail à faire dans ce domaine.“
Nouvelles règles contre le secret salarial
Les entreprises européennes seront bientôt soumises à une nouvelle législation exigeant une plus grande transparence de la part de l’employeur en matière de rémunération, afin que les travailleurs puissent plus facilement comparer les salaires.
Il reste du travail à faire
SD Worx a également interrogé des employeurs dans les 16 mêmes pays. La moitié des employeurs interrogés estiment qu’ils communiquent de manière ouverte et transparente sur la politique salariale appliquée et les paquets salariaux possibles. Les entreprises polonaises et anglaises en particulier (61 %) déclarent communiquer de manière transparente. Les résultats belges sont conformes à la moyenne européenne : 54 % des employeurs belges déclarent communiquer de manière transparente. En revanche, un employeur interrogé sur cinq (20 %) déclare préférer garder ces informations privées, le chiffre le plus frappant étant celui de la Norvège avec près d’un employeur sur trois (29 %).
L’image est toutefois différente si l’on interroge les employeurs au sujet d’une politique salariale si transparente que chacun connaît le salaire de l’autre : alors, les réponses sont bien moins positives pour tous les pays (à l’exception de la Pologne). En Belgique, ce n’est certainement pas encore le cas pour un employeur sur trois.
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