Obtenir le droit aux allocations de chômage plus difficile pour les travailleurs flexibles

Les personnes qui prennent une retraite anticipée et un flexi-job ne verront pas leur pension complémentaire augmenter davantage. © Getty Images

Les salariés qui ont un travail flexible, comme les contrats extra, les flexi-jobs ou le travail intérimaire, rencontrent parfois plus de difficultés pour bénéficier des allocations de chômage, ressort-il jeudi d’une étude de l’Office national pour l’emploi. Les conditions pour y accéder semblent ainsi assez strictes par rapport à d’autres pays européens. Les travailleurs flexibles ne sont cependant pas sans protection sociale, rassure l’Onem.

Pour avoir droit aux allocations, les personnes sans emploi doivent avoir travaillé un certain nombre de jours, qui varie selon différents critères dont l’âge. Pour les personnes qui font essentiellement du travail flexible, il peut parfois être plus difficile de remplir les conditions pour bénéficier des allocations car elles ont souvent plus d’interruptions dans leur parcours professionnel, explique-t-on à l’Onem.

Pas sans protection sociale

Seuls les jours travaillés pendant une période appelée période de référence sont pris en considération pour déterminer le droit aux allocations. La durée varie selon l’âge et la situation. “Cela correspond toujours à la période la plus récente”, développe Michiel Segaert, responsable du service d’études à l’Onem. “Imaginons par exemple, qu’une période de référence de 21 mois soit applicable à votre cas. La vérification de votre droit aux allocations sur cette période de 21 mois prendra en compte vos jours de travail du mois en cours. Mais une même vérification sur une période de 22 mois ne les prendra pas en considération. Être admis au bénéfice des allocations de chômage peut dès lors prendre plus de temps pour les personnes qui ne décrochent que des emplois sporadiques que pour celles qui travaillent de manière régulière.”

Les travailleurs flexibles ne sont toutefois pas sans protection sociale, rassure l’Onem. Si l’acquisition de droits pour les personnes ayant un travail sporadique se fait plus lentement, elle n’est en effet pas impossible. D’autres branches de la sécurité sociale peuvent en outre aussi apporter une aide si nécessaire, comme l’allocation d’insertion pour les jeunes, illustre l’Office national pour l’emploi. Et en 2012, les périodes de référence ont été prolongées avec succès pour s’adapter à cette évolution.
Quant à ceux qui ont un emploi régulier et un flexi-job, ils comptabilisent parfois un nombre de jours de travail plus élevé pour le calcul du droit aux allocations et décrochent parfois plus rapidement leurs droits aux allocations.

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