Le salaire d’entrée des jeunes diplômés continue de progresser. En 2024, un jeune actif débutant sa carrière perçoit en moyenne 2.510 euros brut par mois pour un emploi à temps plein, soit 208 euros de plus qu’en 2022, ce qui représente une hausse de 14 %, révèle une enquête publiée mercredi par le prestataire de services en ressources humaines Acerta.
Mais derrière cette moyenne se cachent toutefois de fortes disparités, souligne Acerta. Ainsi, le salaire brut de départ s’élève en moyenne à 2.982 euros pour un détenteur de diplôme universitaire. Les jeunes issus de l’enseignement supérieur non universitaire débutent à 2.820 euros, ceux de l’enseignement secondaire supérieur à 2.568 euros, tandis que les titulaires d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur démarrent leur carrière avec 2.227 euros.
“Cependant, cet écart salarial s’est considérablement réduit ces dernières années”, relève le fournisseur de services RH. Au cours des six dernières années, le salaire des universitaires n’a augmenté que de 10,86%, tandis que celui des jeunes disposant uniquement d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur a augmenté de 36,12%.
L’écart salarial se réduit
“Nous pouvons affirmer que l’écart salarial entre les niveaux de formation se réduit, ce qui concorde avec l’attention croissante accordée aux talents dans les entreprises belges”, avance Laura Couchard, experte juridique pour Acerta Consult. “Le diplôme universitaire n’a plus le monopole absolu du meilleur salaire, et un diplôme ne constitue plus une garantie pour toute la suite de la carrière. Aujourd’hui, les employeurs tiennent de plus en plus compte des compétences et des possibilités de formation et d’évolution lorsqu’ils soumettent un contrat et une proposition salariale à leurs travailleurs”, explique-t-elle.
Le salaire brut ne représente pas l’ensemble du package salarial et “le salaire de départ ne permet pas non plus de prédire l’avenir”, nuance toutefois l’experte.
L’enquête a été menée sur la base des données de 560.000 travailleurs en service chez plus de 34.000 employeurs du secteur privé.
Voir aussi| 1er emploi et très bon salaire