Les PME Belges hésitantes face à la semaine de travail condensée en quatre jours
Selon une enquête récente menée par SD Worx, une PME bruxelloise sur cinq (19 %) et une PME wallonne sur dix (12 %) se montrent ouvertes à l’idée d’adopter un régime de travail condensé, où les employés effectuent leurs 38 heures hebdomadaires sur quatre jours.
Cependant, ces chiffres contrastent avec l’acceptation d’une réduction du temps de travail à 32 heures sur quatre jours, une proposition qui peine à convaincre, n’étant envisageable que pour une minorité des PME (8 % à Bruxelles et 9 % en Wallonie).
L’enquête, réalisée en mars 2024 auprès de 870 chefs d’entreprise de PME, met en lumière une forte réticence de la part des employeurs, notamment en raison de préoccupations concernant les coûts salariaux. En effet, trois quarts des PME bruxelloises et wallonnes rejettent l’idée de payer le même salaire pour une semaine de travail réduite à 32 heures.
Un pas trop audacieux
Alexia van Zuylen, conseillère PME chez SD Worx, souligne que pour 75 % des PME, la réduction de la semaine de travail à quatre jours est perçue comme un pas trop audacieux, craignant une augmentation des coûts de main-d’œuvre et une perte d’employabilité. Néanmoins, la proposition de concentrer les 38 heures de travail sur quatre jours reçoit un soutien plus marqué, avec une PME bruxelloise sur cinq déjà ouverte à cette flexibilité.
Les principaux obstacles identifiés par les employeurs concernent la planification du personnel, la continuité des services et la crainte de devoir recruter davantage, entraînant ainsi une augmentation des coûts. Malgré les avantages potentiels en termes de bien-être des employés et d’attraction de talents, de nombreuses PME restent prudentes, estimant que les inconvénients l’emportent sur les bénéfices.
En conclusion, l’enquête met en lumière une certaine ouverture des PME à une semaine de travail condensée sur quatre jours, mais une résistance marquée envers une réduction du temps de travail à 32 heures, reflétant les défis et les préoccupations des employeurs face à cette évolution du marché du travail.
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