Les différentes vies d’Aisling D’Hooghe

Aisling D’Hooghe
Aisling D'hooghe. © Getty Images
Christophe Charlot
Christophe Charlot Journaliste

Jeune retraitée du hockey de haut niveau, la gardienne des Red Panthers, Aisling D’Hooghe, ne se repose pas pour autant : elle continue le hockey en club et mène sa carrière politique à Waterloo.

Ses capacités de résilience en font un exemple et une intervenante de choix à la prochaine soirée des Trends Impact Awards.

Gardienne emblématique des Red Panthers, Aisling D’Hooghe a marqué l’histoire du hockey féminin belge avec une carrière internationale de 16 ans, conclue de manière inspirante lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024, où son équipe a décroché la quatrième place. Mais ce parcours remarquable a été forgé dans la difficulté de combiner plusieurs casquettes et de surmonter une réalité quotidienne : Aisling a été diagnostiquée de la sclérose en plaques dès l’âge de 6 ans. Plutôt que de lui faire arrêter le sport comme les médecins l’avaient suggéré, ses parents l’ont au contraire poussée à en faire tant qu’elle le pouvait.  Vivant tout à fond, cela a permis à Aisling D’Hooghe d’arriver dans les sommets du hockey mondial. Car la jeune femme est dotée d’un esprit de ma gagne et d’une motivation sans faille. Chaque match, chaque entraînement, était pour elle un cadeau, une occasion de se dépasser. Pas étonnant dès lors qu’elle ait été amenée à participer à deux olympiades, en 2012 à Londres et en 2024 à Paris.

Tout faire à fond

Mais la gardienne ne s’est pas contentée de ses prouesses sur les terrains de hockey. Aisling D‘Hooghe a su concilier plusieurs vies en parallèle. Échevine à Waterloo, mère de famille, et sportive de haut niveau, elle a mené de front ces responsabilités avec une organisation exemplaire. « J’adore jongler entre mes différentes casquettes qui correspondent à différentes facettes de ma personnalité. Lorsque j’ai commencé le hockey, c’était par pur plaisir. J’ai toujours adoré le sport, mais j’ai aussi toujours su que ce n’était pas tout dans la vie. Le sport implique notamment des risques de blessure et les choses peuvent s’arrêter un jour ou l’autre. J’ai donc toujours gardé cet amour du sport, sans toutefois le laisser devenir ma seule raison de vivre. Aussi j’ai tenu à poursuivre des études de kinésithérapie que j’ai pu concilier à mes entraînements. J’ai toujours voulu combiner les choses et garder cet équilibre… »

Les ingrédients de la réussite ? Outre une résilience et un enthousiasme qui la poussent à tout faire à fond, la sportive insiste sur l’organisation et l’entourage : « Je suis une maniaque du contrôle et du planning, donc tout était bien organisé, de la crèche le matin à l’entraînement le soir, détaille-t-elle. Mon mari et moi nous partagions les tâches, et tout fonctionnait grâce à une communication claire, à une bonne gestion… et à beaucoup de sacs à la maison. Quand je partais le matin, je devais systématiquement veiller à emmener mes affaires pour être en civil à la commune après l’entraînement avec l’équipe nationale et éventuellement un troisième sac avec mes habits de club. »

Elle reconnaît que jongler avec ces différentes casquettes n’a pas été simple, mais elle a su puiser dans ses ressources personnelles, tout en s’appuyant sur son entourage pour maintenir cet équilibre.

L’importance du collectif

Malgré des moments de doute, les échecs et les sacrifices, l’ancienne Red Panther a toujours su se relever. Un exemple de résilience qui justifie une mise en avant et une intervention lors de la prochaine cérémonie des Trends Impact Awards où notre magazine consacre les entreprises qui ont un impact durable sur leur environnement.

SI Aisling D’Hooghe est parvenue à tout combiner et à se relever, c’est aussi parce qu’elle est animée par un sens aigu du collectif et de l’effort partagé. Pour elle, chaque membre d’une équipe, qu’elle soit sportive ou politique, a un rôle crucial à jouer, et c’est cette capacité à fédérer et à s’adapter qui fait sa force.

C’est aussi cette vision qu’elle applique dans son rôle d’échevine à Waterloo, où elle travaille avec ses équipes pour améliorer la vie des habitants. Pour Aisling, la politique, tout comme le sport, nécessite une collaboration étroite et une fixation d’objectifs clairs. Son engagement est tourné vers l’humain, et elle s’investit avec la même passion que sur le terrain, notamment dans des projets intergénérationnels qui touchent à la petite enfance et aux seniors…. Découvrez l’interview d’Aisling dans le Trends-Tendances du 24 octobre.

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