Le travail à temps partiel n’affecte pas la productivité
La Belgique se trouve parmi les cinq premiers pays d’Europe recourant au travail à temps partiel. Elle compte 24% de travailleurs dans ce régime de travail. La productivité est, en moyenne, plus élevée lorsqu’une entreprise compte davantage de travailleurs à temps partiel, ressort-il d’une étude menée par l’IESE Business School.
“Une augmentation de 10% de la proportion de travailleurs à temps partiel – par exemple, de 20 à 30% – entraîne, en moyenne, une hausse de 2% de la productivité, ce qui est considérable. L’impact positif augmente jusqu’à 30% de contrats à temps partiel et reste ensuite stable”, indique Jeroen Neckebrouck, professeur adjoint à l’IESE Business School, à L’Echo.
Il apparaît, en outre, que l’âge des collaborateurs à temps partiel n’a pas d’importance, mais bien le nombre d’années d’expérience dans l’organisation. “L’effet est plus fort pour les travailleurs ayant plus d’ancienneté”, détaille-t-il.
Ces dix dernières années, la popularité du travail à temps partiel a diminué chez les femmes (même s’il concerne encore 40% des travailleuses) et a légèrement augmenté chez les hommes (11%). La majorité des collaborateurs concernés optent pour un 4/5e.
L’étude a été menée sur la base des données salariales de SD Worx portant sur 800.000 travailleurs de plus de 7.500 organisations du secteur privé (entre 2016 et 2020) et sur les données financières de la Banque-Carrefour des Entreprises belge.