Les accidents de travail dans le secteur intérimaire ont atteint un nouveau point bas historique en 2024, rapporte ce mercredi Prévention et Intérim (PI), le service central de prévention sectoriel. Déjà en 2023, une baisse record avait été constatée.
Les accidents de travail dans le secteur intérimaire ont atteint un nouveau point bas historique en 2024, rapporte ce mercredi Prévention et Intérim (PI), le service central de prévention sectoriel. Déjà en 2023, une baisse record avait été constatée.
Le taux de fréquence, qui mesure le nombre d’accidents par million d’heures prestées, est tombé à 34,35 l’an dernier, soit le plus bas depuis 1998. À titre de comparaison, ce taux atteignait encore 99,60 en l’an 2000.
3 morts
Derrière cette tendance globale se cachent des disparités régionales. Alors que la Flandre et la Wallonie enregistrent une poursuite de la baisse, Bruxelles connaît une hausse significative, passant de 28 en 2023 à 32,17 en 2024. En Flandre, le taux est passé de 34,95 à 32,81 ; en Wallonie, de 40,86 à 39,31.
Trois accidents mortels ont été recensés en 2024 : deux lors de trajets domicile-travail, et un sur le lieu de travail, impliquant un éboueur percuté pendant sa tournée.
Par ailleurs, les flexi-jobs, en pleine expansion, représentaient 4,08% de l’intérim en 2024, mais ne sont pas encore intégrés dans les statistiques d’accidentologie. PI prévoit de les inclure à l’avenir.
Le service de prévention alerte cependant sur plusieurs freins persistants : une pénurie aiguë de médecins du travail, qui rend difficile la réalisation des examens médicaux obligatoires pour les intérimaires exposés à des risques, ainsi qu’un manque d’analyses de risques correctement réalisées par les employeurs.