De retour au bureau ou en télétravail, des travailleurs se laissent séduire par une nouvelle tendance venue des États-Unis : le « quiet vacationing ». Explications.
On connaissait déjà le “quiet quitting”, ou “démission silencieuse”, une tendance qui consiste pour un salarié à accomplir uniquement les tâches strictement nécessaires sans s’investir davantage. Et cela, afin d’éviter stress et surmenage ou pour boycotter son employeur. Une autre tendance qui s’inscrit dans cette lignée est apparue outre-Atlantique et pourrait faire tache d’huile chez nous : le « quiet vacationing », ou « vacances silencieuses ». Elle consiste à faire croire à son boss que l’on est en train de travailler, tout en profitant en réalité de moments de détente, loin de ses tâches professionnelles.
L’illusion d’une présence en ligne
Des outils comme des souris automatiques – appelés « mouse movers » ou « mouse jigglers » – ou des logiciels simulant une activité réelle sont utilisés pour donner l’illusion d’une présence en ligne. Selon un sondage réalisé en avril 2024 par Harris, environ 28 % des salariés américains auraient déjà adopté cette méthode, rapporte le site Références.be.
Cependant, cette stratégie n’est pas sans risques. Les retards dans les réponses aux e-mails ou sur les messageries professionnelles en ligne (Slack, Teams,…), une baisse de productivité ou des incohérences dans le travail peuvent trahir un salarié qui se la coulerait douce. Pire encore, elle peut même conduire à un licenciement pour faute grave, en raison d’une absence non justifiée. Les employeurs en sont conscients et certains ont même recours à des systèmes de surveillance, surnommés « Bosswear », pour suivre de près les activités de leur personnel et vérifier leur temps de travail réel, et cela, souvent sans leur consentement. Récemment, des employés de la banque américaine Wells Fargo se sont fait virer parce qu’ils avaient utilisé un programme simulant leur présence en ligne lors de journées de télétravail.
