Avoir le permis de conduire reste un atout majeur pour décrocher un emploi, confirme une double étude du Forem publiée ce vendredi.
En moyenne, les chercheurs d’emploi titulaires du permis B augmentent de 17,5 points leurs chances d’insertion professionnelle dans les six mois suivant leur inscription.
L’effet est encore plus marqué chez les moins de 25 ans sans diplôme : le taux d’insertion bondit de 30,2% à 63,6% pour ceux qui disposent du permis, soit un impact multiplié par deux. « Alors que les jeunes passent leur permis de plus en plus tard, son influence sur l’insertion est d’autant plus déterminante », souligne le Forem.
L’étude repose sur l’analyse de 417.000 dossiers de chercheurs d’emploi inscrits en 2024, complétée par une enquête qualitative auprès de 1.561 demandeurs et 1.357 employeurs wallons.
La mobilité, frein majeur à l’emploi
Selon les résultats, 36% des chercheurs d’emploi disent avoir déjà renoncé à une offre en raison de problèmes de mobilité — un taux qui grimpe à 45% pour ceux sans permis et à 48% chez les 25-29 ans. Les principales raisons invoquées sont des horaires de transport insuffisants (25%), l’absence de véhicule (9%) ou encore la distance domicile-travail (9%).
Du côté des employeurs, 30% reconnaissent avoir déjà écarté un candidat pour des motifs liés à la mobilité. Le chiffre atteint 42% en zone rurale, contre 23% seulement en ville.
Pourquoi certains n’ont-ils pas le permis ? Près de la moitié des répondants (48%) pointent le coût, suivi par l’échec à l’examen (24%) et la peur de conduire (21%).
Passeport Drive recentré
« Le lien entre formation, permis et insertion est évident : un chercheur d’emploi qui combine formation métier au Forem et permis B voit ses chances d’engagement grimper à 73% », insiste Raymonde Yerna, administratrice générale du Forem.
Le ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, annonce pour sa part un recentrage du programme Passeport Drive sur les chercheurs en formation qualifiante, afin d’augmenter le taux de réussite aux examens.