Huit entreprises sur 10 en faveur de la hausse du plafond du travail étudiant à 650 heures

Huit entreprises sur dix se disent favorables à l’augmentation du plafond du travail étudiant à 650 heures par an – comme approuvé début mars par la commission des affaires sociales de la Chambre -, selon un sondage du prestataire de services RH Group S.
Sur 750 entreprises interrogées, 79,9% sont favorables à la nouvelle mesure, 7,5% sont neutres et 12,6% y sont défavorables, indique le Group S dans un communiqué dimanche matin.
Six sociétés sondées sur 10 indiquent déjà faire appel au travail étudiant, notamment pour combler leur pénurie de personnel. Parmi celles-ci, un peu plus d’un tiers (34%) ont l’intention d’augmenter le nombre de jobistes étudiants après l’adoption de la proposition de loi relevant le plafond maximal de travail étudiant de 475 à 650 heures par an (le vote en séance plénière suivra sous peu).
Les syndicats préoccupés
Parmi les entreprises interrogées qui n’ont pas encore recours aux étudiants, 25% envisagent de le faire, 38% ne le feront pas et 37% sont indécises, indique le communiqué.
« Les entreprises qui parvenaient déjà à accomplir leur travail avec un certain nombre d’étudiants n’ont pas nécessairement besoin de plus d’étudiants. Cela offre simplement aux employeurs plus de flexibilité dans leur planification du personnel », relève Frank Verbruggen, Legal Manager de Group S. Il est d’avis que la nouvelle mesure « offre une solution à la pénurie de personnel et permet aux entreprises de gérer plus facilement leur planification du personnel ».
Le syndicat libéral CGSLB a en revanche déjà exprimé sa préoccupation, craignant que les jobs étudiants durant les vacances d’été glissent à l’avenir en un travail structurel tout au long de l’année.
La section jeunesse du syndicat CSC a aussi critiqué la proposition, s’inquiétant du risque de voir les étudiants travailler tout au long de l’année aux dépens de leur éducation.