Le patronat se méfiait de la suppression du certificat médical pour un jour de maladie et, encore plus, pour trois jours. Si la deuxième option, un moment sur la table des politiques, n’a pas (encore ?) vu le jour, la première est d’application depuis novembre 2022.
Dans les sociétés de plus de 50 personnes, le certificat médical n’est plus obligatoire pour une absence d’un jour. Cela concerne au maximum trois jours par an et uniquement le premier jour d’une période d’absence. L’effet n’a pas traîné ! Sur base d’une étude menée auprès de quasiment 200.000 travailleurs actifs chez près de 24.000 employeurs du secteur privé, Securex, le prestataire de services RH, a découvert qu’en 2023, le nombre d’absences d’un jour a explosé de 44,2 % dans les entreprises de plus 50 personnes. C’est trois fois plus que dans les plus petites entreprises (où le certificat a été maintenu) au sein desquelles cet absentéisme a grimpé de 15 %.
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Parallèlement, le taux d’absentéisme fréquent a atteint un record à 16 %. Dans les entreprises de plus de 50 personnes, le nombre de travailleurs malades au moins trois fois sur l’année ou plus a augmenté de quasi 6 %. Dans les plus petites entreprises, c’est une tendance inverse qui est observée avec une chute de 4 %. Ces multiples petites absences ont un coût indirect plus élevé qu’une seule absence plus longue pour les employeurs, souligne aussi Securex dans son étude.
Enfin, et ce n’est pas paradoxal, si les absences d’un jour ont explosé, l’absentéisme de courte durée (maximum un mois) a, lui, baissé de 5 % dans l’étude Securex.
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