Des successions du CEO mal assurées au sein des entreprises
Une chaise vide en est le symbole: nos managers préparent très mal leur succession.
L’exemple est tout récent. Denis Kessler, le président du conseil d’administration de SCOR, le géant français de la réassurance, est décédé subitement vendredi dernier. Il a régné sur l’entreprise pendant 20 ans et l’a protégée des attaques. Seul hic: sa succession n’est pas réglée et l’entreprise s’engage donc dans une période d’incertitude.
Cette question de la succession du patron est au cœur d’une enquête, chez nous, de Robert Half, le prestataire de services RH, via son Boardroom Navigator. On y apprend que 40% des entreprises belges n’ont mis aucune stratégie en place pour pallier le départ d’un leader, quel qu’il soit: CEO, CFO, président du CA, etc. Principale raison: le manque de ressources temporelles, humaines et financières.
Il est vrai que le contexte volatile de ces dernières années (covid, Ukraine, inflation) a conduit de nombreuses sociétés à naviguer à vue et à adopter une vision à court terme. Pourtant, un plan de succession bien mis en place est essentiel pour éviter une (longue) vacance du pouvoir avec moult conséquences potentiellement désastreuses. Selon Robert Half, un tel plan est stratégiquement essentiel et se prépare longuement en amont en fonction des orientations souhaitées et des talents en interne à faire progresser.
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