De plus en plus de licenciements en Belgique, surtout en Flandre
Si en Belgique le nombre de travailleurs quittant volontairement leur entreprise reste stable, les départs involontaires sont en augmentation. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude du prestataire de services RH Securex, basée sur les données de 8.254 entreprises.
Cette étude met en lumière une augmentation constante des départs involontaires depuis plusieurs années. Au cours du premier semestre 2022, le taux de départs involontaires était de 2,3 %, avant d’atteindre 2,52 % en 2023, puis 2,75 % au premier semestre 2024.
Ce qui interpelle, c’est l’analyse de ces chiffres par région. On observe que cette hausse des départs involontaires est surtout due à une forte augmentation en Flandre. Dans cette région, le taux a grimpé de 15,5 % (pour atteindre 2,53 %), tandis qu’à Bruxelles et en Wallonie, les chiffres sont restés relativement stables à respectivement 3,26 % et 3 %.
Pour Frank Vander Sijpe, Directeur HR Trends & Insights chez Securex, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives pour l’année entière, mais il précise qu’« il ne faut pas perdre de vue le contexte économique : un nombre record de faillites (3 3651) a été enregistré en Flandre au cours du premier semestre de l’année ».
Un taux d’engagement supérieur
Malgré cette tendance, l’étude de Securex apporte une bonne nouvelle concernant le marché du travail. Avec un taux de 10 %, le flux entrant, c’est-à-dire les nouveaux engagements, reste supérieur au taux de départs du personnel (8,7 %). Cependant, l’analyse met en lumière une augmentation de la proportion de contrats à temps partiel dans le flux entrant. Cette part, qui n’a cessé de croître ces quatre dernières années, est passée de 27,90 % à 30,80 % entre le premier semestre 2020 et le premier semestre 2024.
L’étude constate également une légère évolution dans le rapport entre contrats à temps plein et à temps partiel : la part des contrats à temps partiel, qui était de 25,3 % au premier semestre 2022, a atteint 26,7 % deux ans plus tard.
« L’augmentation de la proportion de contrats à temps partiel dans le flux entrant peut être liée à la volonté des entreprises de gérer de manière flexible les évolutions du marché, mais aussi à une demande accrue de la part des employés en quête d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée », explique Frank Vander Sijpe.
Les départs volontaires restent stables
En Belgique, le taux de départs volontaires du personnel est resté quasiment inchangé, passant de 8,7 % à 8,6 % au premier semestre de l’année dernière.
À noter que cette étude concerne les départs de travailleurs employés sous contrat à durée indéterminée au cours du premier semestre 2024. L’analyse inclut les départs volontaires (à l’initiative de l’employé) et involontaires, ainsi que les sorties du marché du travail pour cause de retraite ou de décès.
1 Source : Statbel, consulté le 9 août 2024, Faillites et perte d’emplois en Belgique par mois.
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