Public et privé unis pour assainir les friches industrielles
Les terrains industriels de demain, la Wallonie les trouvera surtout en réhabilitant des friches. Comment ? Peut-être en s’inspirant du partenariat conclu à cet effet entre l’intercommunale IDEA (Mons) avec les entreprises Wanty et Ecoterres. La directrice générale d’IDEA, Caroline Decamps, en parle ce week-end dans l’émission Trends Talk.
La Wallonie manque-t-elle de grands terrains industriels ? La question est revenue dans l’actualité ces dernières semaines, avec la publication des décevants chiffres 2022 sur les investissements étrangers en Belgique et la décision de la société Futerro (Wallonie picarde) d’implanter son usine de production de plastique végétal en Normandie.
« Des terrains, nous en avons. Nous en avions même proposé deux, d’une vingtaine d’hectares chacun, à Futerro, confie Caroline Decamps, la directrice générale de l’intercommunale IDEA, dans l’émission Trends Talk, qui sera diffusée ce week-end sur Canal Z. Dans ce cas, je pense, ce sont tous les équipements du port du Havre qui ont fait la différence. » Les gros investisseurs, qui ont besoin de plusieurs dizaines d’hectares, sondent plusieurs pays –« nous sommes parfois en concurrence avec des pays de l’Est », dit-elle- avant de déterminer un site d’implantation.
Il n’empêche, à terme, si l’on veut à la fois relocaliser l’industrie et retrouver une plus grande autonomie alimentaire, la gestion des terrains sera un élément crucial. Elle passera notamment par l’assainissement des friches industrielles. L’IDEA est chargée de l’ancien site-BASF à Feluy (60 ha) et s’est associée, à cet effet, avec les entreprises Wanty et Ecoterres. « Nous essayons d’apporter ensemble des solutions innovantes à cette réelle question : comment remettre des friches dans le circuit de la réindustrialisation de la Wallonie ?, précise Caroline Decamps. C’est un projet pilote, soutenu par la Région, dans le but de pouvoir dupliquer ce partenariat public-privé pour l’assainissement d’autres friches industrielles. »
Les partenariats, l’intercommunale IDEA tente de les développer dans un tout autre domaine : l’économie circulaire. Elle vient de réaliser un diagnostic des rejets des entreprises (60 dans le zoning de Ghlin-Baudour, représentant 4.000 emplois dans tous les secteurs). « Nous avons étudié ensuite, avec des centres de recherche, comment les déchets des uns peuvent devenir les ressources des autres, explique Caroline Decamps. Maintenant, nous avons mis en place des groupes de travail pour arriver à des solutions concrètes mises en œuvre au début de l’année prochaine. Ce qui compte par-dessus tout pour réussir cela, c’est l’état d’esprit des chefs d’entreprise et de leurs équipes. Tout doucement, ils changent la boussole de leur business-model. »
Trends Talk
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