Presque tous les magasins Delhaize du pays en grève
Sans surprise, quasiment tous les magasins Delhaize resteront fermés ce vendredi afin de protester contre les mesures économiques prises par la direction, et qualifiées de “régressions sociales” par les syndicats. Selon la direction de Delhaize, ce sont 103 magasins sur 138 qui restent portes closes. Quant aux dépôts de Zellik et de Ninove, ils sont eux aussi bloqués.
Point de la situation (CNE) à 9h30:
Les 67 supermarchés Delhaize de Wallonie et de Bruxelles sont fermés ce vendredi matin et 39 magasins sont en grève en Flandre. Selon le syndicat chrétien, les dépôts de Zellik, de Ninove et de Molenbeek sont eux aussi bloqués, tout comme l’entrée du siège social de Delhaize, située à côté du dépôt de Molenbeek.
Selon la CNE, aucun des magasins de Liège, de Verviers et d’Eupen n’ouvrira ses portes. Les magasins de la région bruxelloise, des provinces de Namur, du Hainaut et du Luxembourg seront eux aussi en grève tandis que dans le Brabant wallon, les magasins de Nivelles, d’Ottignies, de Wavre, de Genval et de Tubize seront inaccessibles.
Ces actions font suite à la volonté affichée par la direction du groupe de réaliser des économies sur les salaires des travailleurs en plus des 2.500 suppressions d’emploi et de la fermeture de 14 magasins en gestion propre prévues dans le plan de transformation annoncé en juin. “Nous regrettons ces actions qui nuisent économiquement à l’entreprise”, a indiqué le porte-parole du groupe, Roel Dekelver, en rappelant que Delhaize souhaite parvenir à une solution le plus rapidement possible.
Les syndicats ont ainsi appris, lors d’un conseil d’entreprise mercredi, que la direction prévoyait une diminution des salaires de 90 euros brut par mois, un gel des annales barémiques et leur limitation dans le temps ainsi qu’une suppression de primes dont bénéficie le personnel. Des projets aussitôt qualifiés par le front commun syndical de “véritable déclaration de guerre”.
“Il y a une volonté des travailleurs de Delhaize de donner un signal clair”, explique Delphine Latawiec, de la CNE. “Vouloir enlever du salaire aux travailleurs alors que l’entreprise n’est pas en difficulté, c’est scandaleux”, ajoute la responsable syndicale, qui évoque une “ligne infranchissable” dans le cadre des discussions sur le plan de restructuration.
Par contre, les 550 magasins franchisés (Shop&Go, AD, Proxy) ne sont pas touchés par le mouvement.