Premier feu vert pour la “technologie de rupture” de Celyad Oncology
Les autorités américaines acceptent le lancement d’une étude clinique pour une thérapie allogénique basée sur la technologie shRNA.
L’un des défis des thérapies cellulaires, c’est de parvenir à des approches allogéniques, c’est-à-dire à traiter le patient avec des cellules saines provenant de donneurs. Cela rend le traitement plus rapide et moins coûteux qu’en utilisant les cellules du patient (approche autologue) mais il y a alors un risque d’incompatibilités entre les cellules du donneur et du receveur. Ce risque peut être contourné en modifiant le génome, ce qui ne manque pas de susciter des débats éthiques.
Celyad Oncology, biotech basée à Mont-Saint-Guibert, a peut-être trouvé une autre voie, grâce à une méthode innovante basée sur l’interférence de l’ARN plutôt que la modification de l’ADN. “Une technologie de rupture”, nous disait l’an dernier le fondateur de Celyad Oncology, Christian Homsy. Une technologie désormais reconnue puisque la FDA (Food and Drug Administration) vient d’accepter le lancement des essais cliniques de phase 1 pour le premier candidat allogénique contre le cancer issu de cette plateforme : le CYAD 211 qui cible le myélome multiple récidivant (cancer de la moelle osseuse)
“L’autorisation de la FDA est un moment décisif pour notre société, a commenté Filippo Petti, CEO de Celyad Oncology. Elle démontre notre capacité à faire progresser en parallèle plusieurs candidats allogéniques “prêts à l’emploi” basés sur des technologies différentes ne faisant pas appel à l’édition du génome vers la recherche clinique.” Les premiers essais devraient débuter avant la fin de l’année et chez Celyad Oncology, on espère pouvoir poursuivre rapidement avec d’autres candidats allogéniques basés sur la technologie shRNA et ciblés sur d’autres types de cancer.
Pour développer ses produits, Celyad Oncology avait reçu l’an dernier une aide de 8,5 millions d’euros provenant de la Région wallonne, via la SRIW, actionnaire depuis 2007. Bien qu’elle se développe aux Etats-Unis et que son management s’internationalise de plus en plus, l’entreprise a toujours confirmé sa volonté de poursuivre son travail de recherche depuis la Wallonie, où elle emploie une centaine de personnes et où elle entend maintenir son siège social.
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