Préavis de grève chez Brussels Airlines: “Le but n’est pas de punir les passagers”
Le front commun syndical de Brussels Airlines a envoyé jeudi un préavis de grève à la direction de la compagnie aérienne, et ce pour une durée indéterminée, à la suite de l’échec de la réunion de conciliation de jeudi dernier, annonce-t-il lundi matin.
Les syndicats se plaignent depuis un certain temps de ce qu’ils considèrent comme une charge de travail excessive pour le personnel de cabine, avec des problèmes de combinaisons de vols, de gestion de la fatigue et de planification du personnel. La direction a déjà proposé le recrutement de vingt équivalents temps plein, mais cela ne suffit pas aux yeux des organisations syndicales.
Une réunion de conciliation a eu lieu jeudi, mais elle n’a donné aucun résultat. Les organisations syndicales (CNE/ACV Puls, BBTK/Setca et ACLVB/CGSLB) et leurs délégués vont à présent prendre le temps d’informer le personnel et consulter leurs affiliés, explique Didier Lebbe, secrétaire permanent du syndicat chrétien. Il fustige la situation actuelle, avec “un personnel qui est sous pression depuis le début de la période estivale et ce après une longue période de chômage économique qui a vu son pouvoir d’achat diminuer de façon drastique”.
Ce n’est qu’à l’issue de cette consultation qu’il sera décidé de la nature des actions à venir. Celles-ci, qui ne pourront pas avoir lieu avant ce jeudi 26 août, pourraient prendre la forme d’une grève, même si ce n’est pas l’option privilégiée à ce stade par les syndicats. “Le but n’est pas de punir les passagers”, avait d’ailleurs dit vendredi Olivier Van Camp, secrétaire permanent du BBTK/Setca.
Ce n’est qu’à l’issue de cette consultation qu’il sera décidé de la nature des actions à venir. Celles-ci, qui ne pourront pas avoir lieu avant ce jeudi 26 août, pourraient prendre la forme d’une grève, même si ce n’est pas l’option privilégiée à ce stade par les syndicats.
“Le but n’est pas de punir les passagers”
“Le but n’est pas de punir les passagers”, avait d’ailleurs dit vendredi Olivier Van Camp, secrétaire permanent du BBTK/Setca. Cet échec est, selon les trois organisations, “dû au refus catégorique de la direction de négocier des solutions structurelles pour améliorer les conventions collectives de travail qui ont été imposées par la Lufthansa”, maison-mère de Brussels Airlines, en 2020 et qui définissent le régime de travail du personnel de cabine.
Les syndicats disent regretter cette situation et demandent au groupe aéronautique allemand, “seul responsable de cette situation”, de prendre ses responsabilités et de faire preuve de plus d’écoute et de respect vis-à-vis du personnel de Brussels Airlines.
L’annulation de ces CCT n’est cependant pas une option, avait d’ores et déjà prévenu vendredi la compagnie. “La compétitivité de l’entreprise est cruciale pour créer un avenir durable pour l’entreprise et son personnel. Brussels Airlines condamne toute action sociale susceptible de nuire à ses clients, d’affecter la charge de travail des autres membres du personnel et de mettre en danger la progression de l’entreprise et sa stabilité financière.
La direction reste déterminée à mettre en oeuvre des solutions permettant de réduire la charge de travail actuellement élevée du personnel de cabine et continue à soutenir un dialogue social ouvert et constructif”, avait-elle alors communiqué.