Pourquoi Coca-Cola coupe dans ses effectifs
Coca-Cola European Partners, l’embouteilleur européen du géant américain du soda, vient d’annoncer la suppression de 63 postes sur 2.200 en Belgique. Voici pourquoi.
Régime light chez Coca-Cola ! Tous les sites belges de la multinationale (sept au total) seront touchés, avec des pertes d’emplois annoncées tant dans la production et la distribution qu’au département ” finance “. ” Nous allons tenter de trouver des solutions pour limiter les licenciements et reclasser un maximum de personnes dans l’entreprise ou en externe, assure Eva Lefevre, porte-parole de Coca-Cola European Partners en Belgique. Les négociations avec les syndicats ont débuté cette semaine. ”
Comment expliquer ces coupes claires ? Le groupe évoque sa volonté de ” rendre les activités de production et de distribution plus efficaces et plus flexibles, et de simplifier les processus financiers “. ” Le monde change, nous devons nous adapter “, affirme la responsable. Au département ” finance “, par exemple, le processus de settlement (la validation des commandes) sera automatisé. ” Les hard-discounters (Aldi, Lidl, etc.) ont une organisation beaucoup plus lean (qui maximise l’efficacité de la gestion opérationnelle), ajoute la porte-parole. Cela a des conséquences en termes de livraison, rendue plus simple. Or, beaucoup de personnes travaillent aujourd’hui sur les plannings de distribution. ”
Mais certains, en interne, pointent d’autres raisons. Comme la nécessité de réaliser des économies suite aux mouvements de consolidation dans la distribution (on pense notamment à la fusion Ahold Delhaize). Des mouvements qui augmentent considérablement la force d’achat des retailers.
Une source évoque par ailleurs ” la pression fiscale toujours plus forte sur le secteur des eaux et boissons rafraîchissantes “. ” Depuis l’installation du gouvernement Michel en 2014, les taxes (taxe ‘santé’ et accises) sur nos articles sont passées de 3,7 à 11,9 euros/hl, dit-il. A force de tirer sur l’élastique, il casse ! Nos prix deviennent de moins en moins attractifs, et dans une petite économie ouverte comme la nôtre, on assiste à un exode du consommateur. ” La Fédération royale de l’industrie des eaux et des boissons rafraîchissantes pointe à ce titre une augmentation de 12 % en 2016 de la valeur des achats transfrontaliers pour la catégorie des boissons non-alcoolisées, atteignant un montant de 89 millions d’euros.
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