Plusieurs compagnies aériennes suspendent le survol du Bélarus
Singapore Airlines a annoncé mardi modifier la trajectoire de ses vols pour éviter le Bélarus suite au détournement d’un vol de Ryanair pour arrêter un dissident, dans le sillage d’autres compagnies aériennes dont Air France et Lufthansa.
“Nous modifions la trajectoire de nos vols vers l’Europe pour éviter le survol de l’espace aérien du Bélarus, et nous continuerons à suivre de près la situation”, a indiqué un porte-parole de la compagnie singapourienne à l’AFP. Air France avait annoncé un peu plus tôt suspendre le survol du Bélarus par ses appareils, et KLM et Finnair ont ensuite fait de même, conformément à une recommandation de l’UE qui a adopté lundi de nouvelles sanctions contre le régime d’Alexandre Loukachenko. Lufthansa, SAS ou encore AirBaltic avaient pris la même décision lundi.
“Air France a pris connaissance des conclusions du Conseil européen et suspend en conséquence jusqu’à nouvel ordre le survol de l’espace aérien (bélarusse) par ses appareils”, a annoncé la compagnie aérienne dans un communiqué dans la nuit de lundi à mardi, précisant suivre “en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils et (appliquer) strictement la règlementation”.
2000 appareils chaque semaine dans l’espace aérien bélarusse
Les dirigeants de l’UE ont adopté un nouveau train de sanctions contre le régime d’Alexandre Loukachenko, accusé d’avoir dérouté un avion de ligne européen vers Minsk pour arrêter un dissident, dont l’UE exige la libération immédiate. L’UE a aussi annoncé la fermeture de son espace aérien au Bélarus. Londres et Kiev avaient déjà mis sur liste noire l’espace aérien de cette ex-république soviétique.
Près de 2.000 appareils effectuant des vols commerciaux empruntent chaque semaine l’espace aérien du Bélarus, a précisé l’organisation Eurocontrol. Roman Protassevitch, un journaliste d’opposition de 26 ans, et sa compagne Sofia Sapéga se trouvaient à bord d’un Boeing de Ryanair reliant Athènes à Vilnius quand l’appareil a été dérouté dimanche sur Minsk après une alerte à la bombe qui s’est révélée mensongère, selon le Bélarus. Ils ont été arrêtés à l’aéroport et le jeune homme est désormais détenu à Minsk, la capitale. Avant l’adoption de ce nouveau paquet de sanctions, l’UE avait déjà inscrit sur sa liste noire 88 membres du régime, dont le président Alexandre Loukachenko, et sept entités.
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