Orpea trouve un accord et efface une partie de sa (lourde) dette
Le groupe de maisons de retraite français Orpea, récemment passé sous le contrôle de la Caisse des dépôts, a annoncé lundi un accord avec la majorité de ses créanciers sur le plan de restructuration prévoyant l’effacement d’une partie de sa lourde dette.
Environ 51% des créanciers financiers non sécurisés de la société ont adhéré à l’accord”, indique Orpea dans un communiqué, précisant que ces bailleurs détiennent un total “d’environ 1,9 milliard d’euros” de dette.
Cette adhésion majoritaire ouvre la voie à “l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée” que le groupe entend solliciter “dans les prochains jours” auprès du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), “dans le but de mettre en oeuvre son plan de restructuration financière”.
Ce plan prévoit d’effacer 3,8 milliards d’euros de dettes du groupe sur un total de 9,7 milliards, en les convertissant en capital.
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Il stipule également que des investisseurs apportent 1,55 milliard d’euros d’argent frais au groupe, présent dans 22 pays. En Belgique, l’entreprise avait d’ailleurs annoncé il y a un mois un plan de réorganisation prévoyant le regroupement de plusieurs maisons de repos, a priori sans menace pour les quelque 4.000 emplois au sein de la filiale.
Dans la tourmente depuis la publication début 2022 du livre-enquête “Les Fossoyeurs” et ses révélations de maltraitances et d’irrégularités financières, le champion français des maisons de retraite a perdu plus de 95% de sa valeur en Bourse en 14 mois.
Ce qui ne l’a pas empêché d’obtenir la semaine dernière 600 millions d’euros de crédits supplémentaires de la part de “grandes banques françaises”, pour “couvrir ses besoins de liquidité”. Une somme que le groupe a promis de compléter en vendant “1,25 milliard d’euros d’actifs immobiliers” d’ici fin 2025.