OpenAI rejette les accusations de “trahison” d’Elon Musk
OpenAI, le créateur de ChatGPT, a nié en bloc les accusations de “trahison” de sa mission initiale formulées par Elon Musk, et promis mardi dans un communiqué de demander au tribunal de les rejeter.
Elon Musk reproche à OpenAI et à Sam Altman d’avoir “trahi” les principes sur lesquels la société a été fondée: elle avait des statuts d’organisation à but non lucratif, devait oeuvrer pour le bien de l’humanité et concevoir des programmes d’intelligence artificielle (IA) en “open source” (accessibles, modifiables, utilisables et redistribuables par tous). OpenAI a reçu quelque 13 milliards de dollars de Microsoft ces dernières années, et les deux entreprises commercialisent des services d’IA pour les développeurs et les particuliers.
Sam Altman et d’autres cadres de la start-up star de la Silicon Valley ont détaillé leurs contre-arguments mardi, avec des emails à l’appui, pour montrer qu’Elon Musk ne s’était pas opposé à l’idée de transformer OpenAI afin de mener à bien sa mission: construire l’IA dite “générale”, c’est-à-dire au moins aussi intelligente que les humains. En 2017, “nous avons tous compris que nous allions avoir besoin de beaucoup plus de capitaux pour réussir notre mission – des milliards de dollars par an, ce qui était bien plus que ce qu’aucun d’entre nous, en particulier Elon, pensait pouvoir lever en tant qu’organisation à but non lucratif”, expliquent-ils.
Elon Musk aurait ensuite proposé de fusionner OpenAI avec Tesla, qui aurait été sa “vache à lait”. Face au refus de l’équipe, M. Musk “a rapidement choisi de quitter OpenAI”, disant “qu’il prévoyait de construire une IA générale concurrente au sein de Tesla”.
Sam Altman et ses collègues font en outre valoir que leur société met gratuitement à disposition sa technologie à des pays et des organisations, “comme l’Albanie pour accélérer son adhésion à l’Union européenne”.