Océade: la direction annonce la fermeture du parc, 67 emplois concernés
La direction du parc aquatique bruxellois Océade a annoncé ce jeudi matin lors d’une réunion extraordinaire du personnel son intention de fermer définitivement l’attraction le 8 janvier 2017. Cette annonce met en route la “Loi Renault”.
Cette annonce met en route la procédure de concertation et de consultation communément appelée “Loi Renault”, indique l’entreprise. Océade emploie 67 travailleurs, dont 20 sous contrat à durée indéterminée.
Situé sur le plateau du Heysel à côté de Mini-Europe, le parc aquatique Océade doit fermer en raison du projet commercial Neo. La direction, qui regrette amèrement cette fermeture, souligne n’avoir cessé “de mettre en évidence le succès du parc tout en se montrant ouverte à des transformations et même à des investissements supplémentaires au cas où il pourrait être intégré dans ledit projet Neo”. En vain.
Brussels Expo a récemment informé la direction d’Océade qu’elle avait le choix entre une fermeture définitive le 8 janvier 2017 ou le 31 janvier 2019, rapporte Océade. Dans le second cas, la date butoir devait couvrir le délai de démantèlement des installations, celui de l’analyse et de l’évaluation d’une potentielle pollution des sols et – si celle-ci devait être avérée -, l’application du traitement approprié. “Dans les faits, la seconde option correspondrait en réalité à une fermeture définitive vers la mi-novembre 2017”, déplore la direction, qui avait proposé un engagement mutuel sur la base de deux pleines années d’exploitation supplémentaire.
Celle-ci a dès lors annoncé jeudi matin au personnel son intention de fermer le parc le 8 janvier 2017, même si elle “reste ouverte à toute proposition raisonnable”.
La Ville de Bruxelles et la Région de Bruxelles-Capitale veulent commencer dès 2017 le réaménagement du plateau du Heysel pour y ériger, entre autres, un centre commercial de 72.000 m2, des centaines de logements et un centre de loisirs.
De nombreuses interrogations subsistent encore, puisque aucun Plan régional d’affectation du sol (PRAS) n’a encore été approuvé, pointe toutefois Océade: “le démantèlement du parc est exigé dans le cadre d’un projet qui n’a pas encore le moindre permis ni la moindre date”.
Avec 250.000 visiteurs en 2015, le parc aux 640 mètres de toboggans est la troisième attraction la plus visitée à Bruxelles. En 2016, elle sera la première de la capitale en termes de chiffre d’affaires, selon l’entreprise qui ajoute avoir rapporté l’an dernier 300.000 euros à la Ville de Bruxelles en loyer et taxes.
En juin dernier, Océade avait présenté ses nouvelles installations après une rénovation de sa section bien-être qui a coûté environ 400.000 euros.
Brussels Expo ne fera pas d’autres propositions
Brussels Expo déplore le refus de maintien pendant deux ans supplémentaires du parc aquatique Océade, mais ne fera pas d’autres propositions, a réagi la porte-parole Perrine Marchal.
Elle rappelle que le contrat initial est arrivé à échéance en décembre 2010, et que deux prolongations ont été faites. Étant donné le retard pris pour le projet commercial Neo, il leur a été proposé d’étendre leur contrat pendant encore deux ans jusque janvier 2019.
“Il était possible de sauver l’emploi pour deux ans”, déplore Perrine Marchal. “L’argument de la remise en état du terrain ne tient pas, puisque Océade va aujourd’hui le faire en quatre mois, pour fin avril 2017”.
Elle relève que l’exploitant d’Océade ne s’est pas porté candidat à l’appel d’offres pour le projet de loisirs de Neo, contrairement à Kinepolis qui va perdurer.