La société cotée Nyrstar avait annoncé officiellement en 2018 une dette d’1,68 milliard d’euros, alors que son endettement réel était de 2,4 milliards d’euros, pointe un rapport de l’auditeur de la FSMA. Une manipulation de marché grossière, estime l’auditeur du gendarme boursier.
Nyrstar et six de ses administrateurs devraient savoir cet automne s’ils seront sanctionnés par l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) pour une possible manipulation de marché le 30 octobre 2018, date à laquelle Nyrstar avait dévoilé ses résultats du troisième trimestre, en les accompagnant de commentaires largement rassurants, rappelle L’Echo.
Or, quelques mois plus tard, la société cotée avait été contrainte, pour se renflouer, de céder ses activités liées au zinc au négociant en matières premières Trafigura, devenu au passage actionnaire principal de Nyrstar. Nombre de petits actionnaires de Nyrstar ont perdu gros lors de ce fiasco et ont intenté différentes actions ces dernières années. Les plaignants, qui dénoncent des manipulations de marché, réclament en justice des dommages et intérêts de près de deux milliards d’euros. Après l’enquête de l’auditeur de la FSMA, la commission des sanctions du gendarme boursier devrait se prononcer d’ici la fin de l’année.