En transformant les surplus de pain en chapelure durable pour l’industrie alimentaire, la start-up No Waste Republic prouve qu’économie circulaire, impact environnemental et création d’emplois locaux peuvent aller de pair.
C’est en partant d’une double aberration qu’est née l’activité actuelle de la start-up d’économie circulaire No Waste Republic fondée par Charles-Louis Stinglhamber, un ancien d’AB InBev. Ce dernier est effaré, d’une part, par la quantité de pain gaspillé en Belgique : pas moins de 120.000 tonnes par an. D’autre part, il constate que la chapelure industrielle vendue en grande surface provient majoritairement… d’Asie ou des États-Unis.
No Waste Republic récolte les surplus de production destinés à la nourriture animale et pas les invendus destinés aux associations.
Après quelques activités brassicole circulaires, No Waste Republic s’est alors attaqué à ce problème afin de revaloriser les surplus de pain invendus en chapelure de qualité destinée à l’industrie alimentaire. Une idée simple, mais potentiellement très impactante : faire du déchet une ressource et bâtir une filière réellement circulaire.
Concrètement, la jeune entreprise collecte les invendus auprès de grands acteurs comme La Lorraine Bakery Group, Lantmännen ou Delifrance, avant de les transformer localement en chapelures, panures fines et panko, une panure inspirée de la cuisine japonaise. No Waste Republic récolte les surplus de production destinés habituellement à la nourriture animale et pas les invendus destinés aux associations.
Direction les restaurants
Les chapelures produites sont souvent achetées par des fabricants de croquettes et de produits frits, des restaurants asiatiques ainsi que des distributeurs spécialisés en horeca. Ses chapelures ont déjà trouvé leur place, par exemple, dans les cuisines de Makisu, Bouillon Bruxelles, De Vismijn, Kroket ou Café Circus. Au total, en 2025, No Waste Republic devrait revaloriser pas moins de 30.000 tonnes de pain.
Évidemment, la firme est attentive à son empreinte environnementale. Chaque tonne produite économiserait 1,06 tonne de CO2, tout en réduisant la dépendance aux matières premières vierges. Grâce à une chaîne logistique courte et à une alimentation énergétique composée à 94% d’électricité renouvelable, No Waste Republic veut s’imposer comme une solution bas carbone exemplaire.
L’entreprise joue également la carte de l’emploi sociétal puisqu’elle mise sur des jobs inclusifs via des partenariats avec le secteur du travail adapté, notamment Apre Services.
Lauréat du programme BeCircular 2025, No Waste Republic compte désormais passer à la phase de croissance. Elle a déjà levé 1 million d’euros (capital, prêts et subsides) auprès de finance&invest.brussels, de la Fondation Roi Baudouin et du fonds public flamand Trividend. Elle pourra accélérer son industrialisation, renforcer ses capacités de production et s’internationaliser tout en prouvant qu’un modèle circulaire peut être à la fois rentable, local et inclusif.
Économie circulaire
Selon la Ellen MacArthur Foundation, l’économie circulaire repose sur trois piliers : éliminer les déchets et la pollution, réutiliser les produits et matériaux, et restaurer la nature.Cela peut impliquer l’utilisation de matériaux renouvelables ou la refonte de produits, projets, services, installations ou processus pour les rendre plus durables et adaptés aux principes de l’économie circulaire.
Nominés 2025:
● Acco-Gran,
● CFE,
● Ecoo,
● Happy Hours Market,
● Hasa Optix,
● Merwa Servibel,
● MOOV360,
● No Waste Republic,
● Relieve Group,
● return2sender,
● Sapa by Hydro Building Systems Belgium,
● Too Good To Go,
● Woosh
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