Moov360, des vêtements écoresponsables pensés pour bouger
Le sport, c’est bon pour la santé! Et si on faisait en sorte que ça le soit aussi pour la planète? Avec Moov360, Daphné Dulait lance des tenues pour femmes actives à base de déchets recyclés.
Ski, course, triathlon… Le sport occupe une place de choix dans la vie de Daphné Dulait, architecte et maman de deux enfants. En 2020, germe chez elle l’idée d’une ligne de vêtements adaptés pour les femmes comme elle, adeptes de sports: Moov360. “Cela me trottait dans la tête depuis un moment. Je ne trouvais pas de tenues de sport en adéquation avec mes valeurs. J’avais envie de pièces féminines, pratiques (avec des poches pour ne pas devoir s’encombrer d’un sac à dos quand on fait des sorties de 1 à 2 heures, par exemple), techniques (les tissus sont respirants, résistants, compressifs, avec des logos réfléchissants) et aussi écoresponsables. Réalisées en Europe avec des matières recyclées, dans un cadre transparent.”
L’Italie plutôt que la Belgique
Après plusieurs mois de recherches, son choix se porte sur l’Econyl®, du fil recyclé fabriqué à partir de déchets trouvés dans l’océan, de déchets post-industriels et de peluches de tapis. Quant aux modèles, l’architecte, férue de mode depuis l’adolescence, les dessine elle-même. “J’ai coréalisé des croquis avec l’aide de la designer Charlotte Mounzer ( fondatrice de la marque SE-EM, Ndlr) et ensuite développé les patrons avec l’usine italienne où je fais produire mes vêtements.” Idéalement, Daphné Dulait aurait aimé faire produire sa collection en Belgique, mais après quelques essais coûteux et non concluants, elle s’est donc tournée vers l’Italie, plus avancée dans la maîtrise de la couture technique nécessaire pour le sportswear et moins coûteuse. Elle y a fait produire 800 pièces (six modèles et des bandeaux), mises en vente sur son e-shop depuis le 10 novembre et dans quelques points de vente physiques. “Je vise également la vente en direct sur des événements sportifs. Je ne travaille pas à la précommande, j’ai pris le risque de créer un stock sur base des tests faits en amont. J’avais fait faire dans un premier temps 125 pièces en Belgique, je n’étais pas satisfaite du résultat mais cela m’a permis de tâter le terrain, de voir si les vêtements plaisaient au public cible… Ici, les coutures sont parfaites et, financièrement, cela me coûte deux fois moins cher.”
Ce qui lui permet de proposer des tenues à prix justes: comptez de 73 à 105 euros pour un t-shirt, 80 euros pour un short. “La marge bénéficiaire est mince, je veux surtout installer la marque. Jusqu’ici, j’ai investi 50.000 euros en fonds propres, qui ont été insufflés dans la production, l’élaboration des prototypes, le marketing, le branding… Pour les prochaines collections (je pense notamment développer une ligne pour cyclistes), je vais sans doute lancer une campagne de crowdfunding.” Last but not least, fidèle à son optique slow fashion, dans la mesure du possible, Daphné Dulait effectue la livraison des commandes elle-même… à vélo autour de chez elle, et s’occupe de l’emballage – avec du papier recyclé – et des envois. A noter également qu’une partie des bénéfices est versée aux organisations Healthy Seas et Run for Hope.
50.000 euros
Investissement de départ, en fonds propres.
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