Mobilité: le télétravail n’est pas la panacée
Le télétravail serait-il la solution miracle à nos embouteillages? Hélas non si l’on en croit la très intéressante étude prospective menée par le Bureau du Plan.
Bruno Laine et Coraline Daubresse sont partis d’une enquête du SPF Mobilité de 2016 qui postulait que 17% des employés pratiquaient le télétravail à raison d’1,4 jour par semaine. Ils ont tenté de voir comment ce télétravail pouvait s’intensifier et quel impact celui-ci pouvait avoir sur la mobilité.
En 2040, ce sont 39% des employés qui travailleront deux jours par semaine à la maison, prioritairement choisis entre les lundi, mercredi et vendredi. Mais le trafic ne sera alors réduit que d’1,2% passager par kilomètre. C’est infime!
En fait, deux effets qui se contrecarrent seront à l’oeuvre. D’une part, la baisse marquée des trajets domicile-travail. Elle serait de 17% pour Bruxelles dont le flux entrant diminuerait même de 23%. Mais dans ces trajets en baisse, c’est le train qui souffrirait le plus! Avec une baisse de la demande de 15 à 16%.
Pourquoi dès lors une infime baisse d’1,2%? C’est le deuxième effet: l’espace laissé libre serait occupé par d’autres trajets, notamment les déplacements privés en heures creuses autour du domicile.
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