Meta met l’IA au service de ses univers
Meta a dévoilé mardi ses dernières innovations, des chatbots personnalisés et de nouveaux appareils de réalité augmentée et virtuelle, alors que le groupe californien a pris du retard dans la dernière génération d’intelligence artificielle (IA).
Lors de Connect, l’événement annuel de Meta pour les développeurs, le patron Mark Zuckerberg a présenté “Becca, maman dévouée à son toutou” et “Max, sous-chef expérimenté”, deux des 28 personnages virtuels créés pour interagir avec les utilisateurs. Ils auront leurs propres profils sur Facebook et Instagram, devraient être dotés de la voix d’ici l’année prochaine, et certains sont incarnés par des célébrités, comme Paris Hilton (“Amber, détective experte en qui a fait quoi”) ou la star de YouTube MrBeast (“Zach, le grand frère qui se moque gentiment de vous”).
Meta était très attendu du côté de l’IA générative, qui permet de produire toutes sortes de contenus (textes, images, sons, code…) sur simple requête en langage courant. Le groupe a en outre donné des précisions sur Quest 3, son nouveau casque de réalité mixte déjà présenté en juin dernier. Il va être commercialisé à partir 500 dollars et livré à partir du 10 octobre. Et les nouvelles lunettes connectées de la marque Ray-Ban (vendues à partir de 300 dollars) ont aussi fait partie du spectacle.
L’IA générative permet désormais de leur faire des requêtes vocales plus complexes.
Fin 2021, pendant la pandémie, Facebook est devenu Meta dans l’idée de devenir une entreprise du métavers, décrit par Mark Zuckerberg comme l’avenir d’internet, après le web et le mobile. Mais la route vers les réalités augmentée et virtuelle est semée d’embûches.
Le groupe californien a traversé une année 2022 difficile, marquée par la première baisse de ses recettes publicitaires depuis son entrée en Bourse en 2012. Et Facebook a perdu des utilisateurs, avant d’en regagner. L’entreprise qui n’avait jamais lancé de plan social en 20 ans d’existence a congédié 11.000 personnes en novembre (13% des effectifs) et 10.000 en mars dernier.
Dans ce contexte, de nombreux investisseurs et analystes voient d’un mauvais oeil les dépenses pour construire des mondes virtuels. Reality Labs, la branche chargée de développer les appareils et applications pour le métavers, a perdu 13,7 milliards de dollars en 2022, et Meta prévoit une addition encore salée en 2024.