Meetern: un réseau social pour dénicher ses stagiaires
Spécialiste de la mise en relation entre stagiaires et entreprises, Meetern (pour “meet” et “intern”) propose désormais une plateforme numérique qui se différencie des « job boards » classiques publiant des offres de stage. « Nous nous inscrivons davantage dans une volonté de créer du réseau social », indique sa fondatrice.
Tout a commencé avec l’organisation d’événements informels. Bar à cocktail, DJ, lieu sympa… La recette fait mouche auprès des jeunes en recherche de stage ou d’alternance et des employeurs. On est en 2019. Elise Cogels, alors fraîchement diplômée, organise une vingtaine de ces événements afterwork réunissant 150 à 200 personnes. Namur, Mons, Liège ou Bruxelles, c’est sold out à chaque coup ! Preuve en est que la demande est importante. « Tant de la part d’étudiants qui ne savent pas où postuler que de la part des entreprises qui n’ont pas de contact direct avec les jeunes », spécifie la jeune entrepreneuse. Les rencontres, encadrées par les membres de l’équipe qui assurent le matching entre étudiants et employeurs, sont concluantes. Mais le covid met l’activité événementielle sur pause. Meetern pivote alors vers le digital.
Pas plus mal… « Alors que les événements restent ponctuels et locaux, le digital nous permet de nous ouvrir à beaucoup plus de monde et de secteurs », indique Elise Cogels. Mais pas question pour autant de laisser de côté l’événementiel. L’idée est aujourd’hui de continuer de proposer au moins cinq événements sur l’année. La notion de rencontre reste primordiale. Un ADN particulier qui a d’ailleurs guidé toute l’élaboration de la plateforme, Elise Cogels gardant en tête le modèle du réseau social.
Pour le moment, la société est active en Belgique francophone, mais le but est de s’ouvrir à tout le pays et de pouvoir faire un pont linguistique avec la Flandre. A long terme, Meetern entend s’imposer comme une plateforme européenne afin de permettre aux jeunes d’accéder facilement à des opportunités à l’étranger.
Un modèle publicitaire ?
Côté business model, l’accès aux événements et à la plateforme est gratuit pour les étudiants et les écoles. Les entreprises déboursent 150 euros pour participer aux événements et 50 euros mensuels pour la plateforme et ses services. « Le but est de pouvoir faire de la masse, nous travaillons autant avec des multinationales que des PME, des start-up, des indépendants ou de petites ASBL, précise Elise Cogels. Pour le moment, la plateforme est une version Beta, l’idée est d’être super accessible pour générer un maximum de stages. » Un modèle appelé à évoluer. « Eventuellement, à terme, nous pourrions être gratuits si nous fonctionnons sur un modèle de publicité et de visibilité, comme Facebook ou LinkedIn. »
55.000 euros
Montant investi en fonds propres depuis le début de l’aventure
Jusqu’à présent, tout a été financé en fonds propres. Tout l’argent généré par l’événementiel a été réinvesti. « Nous avons un soutien de principe du cabinet du ministre bruxellois Clerfayt en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle et qui devrait pouvoir soutenir financièrement notre projet. Nous prévoyons une levée de fonds avec des investisseurs privés d’ici un an. »
Une levée de fonds d’ici un an
Elise Cogels et son associé Loïc Passanha se sont dernièrement offert le luxe de refuser un investisseur. Très logiquement en fait… « C’est vrai que l’on attire pas mal d’investisseurs. Depuis le tout début, il y a un vrai engouement autour du projet, mais c’est plutôt une question de timing», confie l’entrepreneuse. Meetern fonctionne actuellement sur une version Beta. « L’objectif est de réaliser une année fonctionnelle, de récolter chiffres et résultats, de vraiment tester notre marché. Et seulement ensuite de lever des fonds en ayant déjà des clients et des statistiques, ce qui permettra une levée plus importante. »
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