Martine Bayens a plaqué des postes à responsabilité pour le kombucha
“Arriver à élaborer un produit est un vrai parcours qui n’est pas donné à tout le monde. Mais dans une carrière, on prend toujours des risques”, selon Martine Bayens.
Après une longue carrière dans les datas et le digital avec des postes à responsabilité chez Truvo (anciennes Pages d’or), Bisnode et Econocom, Martine Bayens prend une année sabbatique juste avant la crise du covid. Et au moment de redémarrer dans des fonctions managériales, alors qu’elle a deux offres sur la table, elle fait un choix surprenant: injecter toute son énergie dans le kombucha, ce thé fermenté qui a le vent en poupe et qu’elle a découvert chez des amis qui le produisent eux-mêmes. Une nouvelle passion dont elle décide de faire un business…
Lire aussi | Ils ont tout plaqué pour lancer leur boîte
Elle teste d’abord différentes recettes grâce au scoby (la bactérie souche) obtenu chez ces amis. “J’ai adoré et j’ai voulu en savoir plus. Comme je ne voulais empoisonner personne, j’ai suivi des cours de brassage, appris les processus de fermentation, suivi 75 heures de formation en ligne, etc.”, raconte Martine Bayens. Une soif d’apprendre qui lui permet de maîtriser ce produit, le stabiliser et le faire reproduire chez un brasseur partenaire, développant quatre goûts différents. Dans son garage sont stockées aujourd’hui quelque 3.600 bouteilles de Mani Kombucha – le nom qu’elle a choisi – qu’elle fait découvrir autour d’elle mais aussi aux pros du secteur, entre autres des épiceries bios et l’horeca.
Valider chaque étape
“La société n’est pas encore fondée, précise-t-elle toutefois. Je me laisse le temps de récolter les premiers retours avant de la lancer. J’avance de manière séquentielle pour valider chaque étape.” Elle si elle rencontre évidemment de temps en temps des contretemps, l’ancienne directrice de grosses entreprises ne doute pas qu’elle créera bien sa boîte, à terme. “Je pense que la démarche est plus fluide grâce à mon expérience en entreprise, analyse Martine Bayens. Sans cela, je n’aurais pas trouvé certaines solutions ou certaines bonnes personnes.” La prise de risque est-elle moins élevée pour autant? “Pas forcément, je la sens quand même, admet-elle. Arriver à élaborer un produit est un vrai parcours qui n’est pas donné à tout le monde. Mais dans une carrière, on prend toujours des risques. Ici par contre, je suis seule face à moi-même et il faut y croire doublement.”.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici