Renforcer la place des femmes dans les instances des entreprises cotées

Marie-Colline Leroy.
Marie-Colline Leroy, secrétaire d'Etat à l'Égalité des genres, à l'Égalité des chances et à la Diversité. © Belga

La secrétaire d’Etat à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité, Marie-Colline Leroy, a indiqué vendredi qu’elle déposerait prochainement sur la table du gouvernement une proposition visant à renforcer à terme la place des femmes – au moins un tiers – dans les comités exécutifs des entreprises du Bel 20.

Cette proposition répond à une demande de transposition d’une directive européenne et prévoit d’étendre le principe des quotas légaux fixés en 2011 concernant la mixité dans les conseils d’administration et les comités exécutifs du Bel20. Elle s’inspire d’une récente évolution de la législation française sur la question, a indiqué son cabinet dans un communiqué.

Concrètement, l’extension de la loi sur les quotas encouragera les sociétés cotées en bourse à constituer leurs comités exécutifs de manière plus équilibrée en désignant au moins un tiers de membres de chaque sexe, a précisé la secrétaire d’Etat Ecolo.

En juin dernier, JUMP, une organisation œuvrant pour plus d’égalité entre les hommes et les femmes, avait publié un classement des entreprises du BEL20 en fonction du nombre de femmes à la tête de leurs conseils d’administration et de leurs comités exécutifs. Les chiffres montraient que bien que 60,6% des diplômés soient des femmes, trop peu de femmes atteignent le sommet du monde de l’entreprise.
La Belgique se situe même en dessous de la moyenne européenne (19%), avec seulement 16,7% de femmes dans ses comités exécutifs. Par ailleurs, 13 de ces 20 entreprises n’ont pas ou n’ont qu’une seule femme dans leur comité exécutif.

Un autre volet du texte élaboré par Mme Leroy prévoit le renforcement des ambitions de la loi de 2011 concernant la présence des femmes dans les conseils d’administrations des entreprises publiques autonomes et côtées. Si le texte de 2011 prévoyait la présence d’un tiers de représentants du chaque sexe, il s’agit ici de faire passer ce minimum à 40%, a-t-elle expliqué.

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