Li Bin, le CEO du constructeur automobile chinois NIO, qui a montré de l’intérêt pour l’usine Audi Brussels, est souvent comparé à Elon Musk. Portrait.
Le constructeur automobile chinois Nio a visité l’usine d’Audi Brussels en vue d’une éventuelle acquisition. Nio est dirigé par Li Bin (50 ans), surnommé “l’Elon Musk chinois”. L’histoire du dirigeant du constructeur chinois symbolise l’ascension rapide de l’économie chinoise, rapporte De Standaard. Li a appris à faire des affaires en aidant son grand-père à vendre des vaches.
Dans les années 90, il a étudié les arts libéraux à l’université de Pékin, puis s’est tourné vers l’informatique. Avec l’essor d’Internet dans les années 90, il a fondé sa première entreprise en 1996, un an après Elon Musk. « J’ai grandi dans un village de montagne au centre de la Chine. À l’âge de dix ans, notre village a eu sa première route goudronnée, et l’électricité n’est arrivée que quand je suis allé au lycée », explique-t-il cité par De Standaard.
Li Bin est souvent comparé à Elon Musk pour son parcours similaire d’entrepreneur dans l’Internet devenu constructeur de voitures électriques. Dans une interview sur CNBC en 2021, il a révélé que, contrairement à Musk, il s’aligne sur la politique du gouvernement chinois. Il a fait l’éloge des politiques chinoises et pense que le gouvernement a raison de sévir contre les entreprises internet chinoises trop dominantes.
En 2000, il a lancé Bitauto, un site comparateur de voitures qui a connu un grand succès en Chine. Ce succès lui a permis de lancer Nio en 2014, avec l’objectif de concurrencer les marques de luxe européennes comme BMW, Mercedes et Audi dans le secteur des véhicules électriques.
Contrairement à d’autres marques chinoises de voitures électriques, Nio s’est concentré dès le départ sur le marché mondial. Son premier modèle, la Nio EP9, a été dévoilé à Londres en 2016, et l’entreprise est entrée en bourse à Wall Street en 2018. Nio se distingue notamment par son système de batteries interchangeables. Au lieu de recharger la batterie, les utilisateurs peuvent la remplacer dans des stations prévues à cet effet. En Chine, il y a environ 1.200 de ces stations. Aujourd’hui, Nio possède deux usines en Chine et produit environ 200 000 voitures par an. Bien que la marque ne soit pas encore disponible en Belgique, elle est présente aux Pays-Bas et en Allemagne, bien que les ventes y soient faibles (277 voitures vendues en Allemagne sur les neuf premiers mois de l’année).
