Un rapport de Heidrick & Struggles dresse un portrait-robot des CEO du BEL 20. Les entreprises belges semblent valoriser les profils atypiques, loyaux et dotés d’une expérience à l’étranger.
Dans la nouvelle édition de son rapport intitulé « Route to the Top », qui analyse le profil des CEO des plus grandes entreprises cotées en bourse dans le monde, le cabinet et conseiller mondial en matière de leadership Heidrick & Struggles jette un regard sur le profil des dirigeants du BEL 20. Il en ressort 3 grandes qualités : les entreprises belges semblent miser plus que jamais sur la succession planifiée, la fidélité et une ouverture à l’international.
Des dirigeants fidèles à l’entreprise
Parmi les chiffres-clés du rapport, une donnée ressort : deux tiers des dirigeants d’entreprises du BEL 20 (67%) sont issus d’une promotion en interne. Les CEO en Belgique ont en effet passé, en moyenne, plus de 9 ans au sein de leur entreprise avant d’en prendre la direction. Cette durée reflète une culture du développement interne, une longue fidélité à l’entreprise et une volonté stratégique des entreprises belges de structurer leurs plans de succession.
« On recrute aussi parfois des cadres avec l’idée qu’ils pourraient devenir CEO un jour, sans promesse formelle. On les expose à des expériences structurantes, comme une mission à l’étranger ou un rôle transversal, pour élargir leur vision et renforcer leur leadership. Le seul risque à proprement parler est de miser sur un profil qui pourrait quitter l’entreprise avant sa nomination en tant que CEO » explique Marie-Hélène de Coster, Partner de Heidrick & Struggles BeLux.
CEO pour la première fois
Autre fait marquant : le manque d’expérience dans le domaine. En Belgique, 7 dirigeants sur 10 sont CEO pour la première fois. Seuls 29% des CEO du BEL 20 ont déjà occupé le même poste dans une autre entreprise auparavant.
« Le fait que de nombreux dirigeants le soient pour la première fois montre que les entreprises belges valorisent le succession planning et les profils atypiques, capables de faire leurs preuves en dehors des parcours classiques. Ce sont souvent des leaders opérationnels, proches du terrain, qui ont su démontrer leur capacité à fédérer et à transformer » précise Marie-Hélène de Coster.
La Belgique se distingue également par un taux élevé (48%) de CEO du BEL 20 n’ayant aucune expérience préalable en tant que membre du comité exécutif (C-suite), ce qui est le taux le plus élevé au niveau mondial.
Des dirigeants dotés d’une expérience internationale
Enfin, la Belgique est une championne mondiale des CEO disposant d’une expérience professionnelle à l’étranger. 57% des dirigeants du BEL 20 ont déjà travaillé hors de nos frontières avant de prendre leur position à la tête d’une entreprise belge.
Cette caractéristique s’explique par la position de la Belgique en tant que capitale européenne, qui favorise une ouverture naturelle aux autres cultures, et par son infrastructure internationale développée.
Cette expérience internationale, combinée à une expérience intersectorielle, est considérée comme un atout indéniable pour répondre aux défis multidimensionnels actuels de la fonction de CEO. « Ce sont ces profils hybrides, capables de relier les enjeux business, humains et sociétaux, qui feront la différence dans les années à venir », conclut Marie-Hélène de Coster.
Les chiffres-clés des CEO du BEL 20 en 2025
– 67% des CEO sont promus en interne, après en moyenne 9 ans de fidélité à leur entreprise.
– 70% occupent la fonction de CEO pour la première fois. Seuls 29% avaient déjà dirigé une autre entreprise auparavant.
– 48% n’avaient aucune expérience préalable dans un comité exécutif (C-suite) avant leur nomination.
– 57% possèdent une expérience professionnelle à l’étranger.
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