Pierre Wunsch : avec le bon Van Peteghem, le message aux banques a été bien reçu

Pierre Wunsch. © K. Van Giel (Image Desk)

Nous avons interrogé le gouverneur de la Banque nationale Pierre Wunsch sur l’état de l’économie, sur les banques, sur la politique monétaire.

Vous retrouverez l’interview dans Trends Tendances de ce jeudi. Le gouverneur de la Banque nationale a aussi évoqué pour nous le bon d’État a un an qui a levé en septembre près de 22 milliards.

Propos recueillis par Daan Killemaes et Pierre-Henri Thomas

TRENDS TENDANCES. Le ministre Vincent Van Peteghem évoque la possibilité d’un nouveau bon à un an en mars prochain. Si un nouveau bon d’État arrive avec les mêmes conditions, est-ce une menace pour la stabilité financière

PIERRE WUNSCH. Lorsque j’ai été interrogé à la radio, j’ai dit qu’il ne fallait pas  trop répéter ce type d’opérations, il ne fallait pas encore lever trois fois 20 milliards.  Si un nouveau bon d’État levait à nouveau 20 milliards, les banques ne feraient pas faillite en masse. Mais certaines seraient confrontées à une réduction de leur rentabilité et cela aurait un impact.

Avec ce bon d’État en septembre, l’intention du politique était d’envoyer un signal clair aux banquiers.  Le message a bien été reçu. Il reste que la situation des banques n’a pas changé : elles ont dans leur bilan un grand nombre de prêts hypothécaires à 20 ans avec des taux d’intérêt bas.  Elles n’ont donc pas de grandes marges de manœuvre.  Elles peuvent agir sur les comptes à terme et elles savent maintenant qu’elles ne doivent pas avancer trop lentement. Il s’agit de trouver un équilibre, entre ne pas aller trop lentement et ne pas aller trop loin. Et pour le reste nous continuons à fournir un rapport mensuel au ministre.

Le message est donc passé ?

Je crois qu’aujourd’hui, un client qui cherche du rendement sur différentes maturités, s’il contacte son banquier ou s’il consacre du temps à l’internet, trouvera.  Je ne dis pas que toutes les banques rendent cela excessivement facile.  Et c’est pour cela que des initiatives sont prises au niveau politique pour améliorer la lisibilité.  Car c’est bien d’avoir une concurrence sur les produits, mais s’il y a trop de produits, et trop de « petites lettres », les gens ne s’y retrouvent plus.  Il est donc de bonne guerre d’avoir plus de concurrence et plus de transparence.

(Interview complète dans Trends Tendances de ce jeudi 28 décembre)

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