“Les indicateurs de Charleroi ne sont pas bons, mais il y a des signaux positifs” 

Grégoire Dupuis
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Dans notre Trends Talk, Grégoire Dupuis, CEO de Sambrinvest, salue la dynamique des acteurs privés dans un contexte qui n’est pourtant pas facile. Les projets et les grues se multiplient dans la ville. A près de 38 ans, ce jeune CEO donne le ton d’une Wallonie qui bouge. 

Grégoire Dupuis, CEO de Sambrinvest, est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. L’occasion d’évoquer avec lui l’année record de son Invest dont les projets se multiplient, mais aussi l’avenir de Charleroi Métropole et la volonté du nouveau gouvernement wallon de rationaliser le paysage économique. 

“Une année symbolique” 

“On peut parler de record pour Sambrinvest, même si je préfère parler d’année symbolique, entame-t-il. Tout d’abord parce que nous fêtons notre quarantième anniversaire. Mais c’est une année importante parce nous avons avons augmenté significativement notre activité. On a investi 48 millions dans les sociétés carolos, dans les secteurs prioritaires de Charleroi. Si l’on ajoute à cela les montants que l’on va mobiliser pour les projets en propre, on est à près de 90 millions, ce qui est un record. Sans oublier le volet immobilier avec le développement de 150 000 mètres carrés.” 

Est-ce le signe d’un dynamisme encourageant à Charleroi? “C’est le reflet d’une dynamique au niveau des entreprises – nous ne sommes rien sans elles… Malgré une période morose, avec une forte volatilité, on ressent cette approche positive.” 

Cela va-t-il à l’encontre de l’image souvent négative que l’on donne de Charleroi? “Nous sommes une ville en plein redéploiement, c’est très clair, souligne Grégoire Dupuis. Les challenge sont importants et les indicateurs économiques de Charleroi ne sont pas forcément bons. Mais il y a des signaux concrets que cela bouge...” 

Le CEO de Sambrinvest passe en revue les projets en cours: l’élargissement du Biopark, la Megafactory d’Aeropospacelab, le futur grand hub de A6K, le Distric Cleantech à venir, les projets immobiliers de Dockin ou de l’îlot Verlaine. “Il n’y a jamais eu autant de grues à Charleroi, c’est un indicateur personnel que je regarde beaucoup. C’est une ville en profonde reconstruction, y compris avec de projets portés par de acteurs privés.” 

“Maximiser l’impact” 

A la tête de Sambrinvest depuis moins de deux ans, Grégoire Dpuis a réinventé la dynamique en se focalisant sur quatre secteurs prioritaires: les sciences de la vie, les matériaux, l’industrie et l’agro-alimentaire. “Le but, c’est de maximiser notre impact”, dit-il. En souglant que l’on a besoin d’investisseurs qui prennent des risques. 

Cela rejoint la volonté affichée par le nouveau gouvernement wallon d’Adrien Dolimont (MR), un Carolo lui aussi. “Je crois beaucoup dans la dynamique des momentum, souligne le CEO de Sambrinvest. Un changement de gouvernement, quel que soit sa couleur, c’est un momentum sur lequel on doit capitaliser pour essayer de changer les choses. Quand je lis dans le DPR la volonté de lisibilité et d’efficience, ce sont des choses qui me parlent. En Wallonie, il y a peut-être trop d’acteurs, de structures, on doit faire cet effort de rationalisation, c’est évident. C’est quelque chose que nous défendons à Charleroi et sur lequel nous avons déjà travaillé. Notre objectif, c’est d’être en phase avec les besoins du terrain.” 

Il insiste, toutefois: il s’agit “avant tout de se pencher sur les ambitions, avant de voir comment on y arrive“. “Est-ce que ce doit être une fusion des Invests, dont on parle depuis que je suis né? Ou un rapprochement de Wallonie Entreprendre? Ou un statu quo avec des périmètres déterminés?” Il n’a pas de tabou. 

A près de 38 ans, ce jeune CEO donne le ton d’une Wallonie qui bouge. 

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