L’Entrepreneure de l’année, Elly Huysmans, critiquée pour les “salaires de misère” octroyés à ses employés

En Flandre, une polémique gronde autour d’Elly Huysmans (47), la fondatrice et co-CEO de Glowi. Cette dernière a été sacrée la semaine passée “Entrepreneure de l’année” par l’asbl Vrouwennet et UNIZO. Les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille, reprochant à la dirigeante de verser des “salaires de misère” à ses employés.

Elly Huysmans (47), la fondatrice et co-CEO de Glowi, a reçu la semaine dernière le prestigieux prix “Womed” des mains de la Reine Mathilde. Cet award qui en est à sa 25ème édition récompense une femme entrepreneure qui combine de manière harmonieuse son entreprise avec un engagement social. 

Les syndicats ont, par contre, une dent contre elle. La dirigeante est connue pour son entreprise de titres-services Het Poetsbureau. Il s’agit de la plus importante au Nord du pays, elle emploie des milliers de personnes. Mais, selon les représentants des travailleurs, à des salaires bien trop bas.

Salaire de misère pour les aides ménagères 

L’entreprise est sous le feu des critiques. L’année dernière, la société a réalisé un bénéfice net de 3,4 millions d’euros, mais les aides ménagères doivent se contenter de seulement 13 euros de l’heure, “un salaire de misère”.  Par ailleurs, Het Poetsbureau aurait bénéficié d’une réduction des cotisations sociales pour l’embauche de certains groupes cibles, à condition d’augmenter les salaires de 8,5 %, ce qui n’aurait pas été fait. 

La faute au gouvernement flamand? 

Huysmans et son mari Jo Mellemans, qui travaille également dans l’entreprise, se défendent et rejettent la faute sur le gouvernement flamand. Ils plaident pour l’abolition de la déductibilité fiscale des titres-services, estimant que l’argent ainsi économisé pourrait être utilisé pour augmenter les salaires. Les syndicats rétorquent que l’entreprise réalise de solides bénéfices et qu’il y a largement de quoi augmenter les salaires. Selon les dirigeants, 3,4 millions d’euros peuvent sembler énormes, mais ce n’est en réalité pas le cas. Cela représente “seulement” une marge bénéficiaire de 2 à 3 %, juste de quoi maintenir l’entreprise en bonne santé, se défendent-ils. Ils soulignent également que les aides ménagères ont tout de même reçu “quelque chose”, environ 30 euros nets par mois. Selon le couple, ils ne pouvaient pas augmenter les salaires sans violer les normes salariales fédérales. 

Deux procès en cours 

Le tribunal de Hasselt examine ce jeudi l’action des syndicats contre Het Poetsbureau. Ce procès n’est d’ailleurs pas le seul auquel Elly Huysmans doit faire face. La sécurité sociale (RSZ) et le gouvernement flamand ont également intenté un procès contre elle, rapporte la presse flamande. 

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